Les gangs n’abdiquent pas à Port-au-Prince : JB Damien et le Sous-Commissariat de Bon Repos en font les frais

Port-au-Prince s’est réveillée, ce 8 avril 2024, sous forte tension. Des détonations ont été entendues dans divers coins de la capitale dont l’air du Champs de mars, de Carrefour aéroport et de Delmas. Les civils armés ont également profité du week-end pour vandaliser et piller le centre professionnel JB Damien et démolir le sous-commissariat de Bon Repos.

Les habitants environnant l’air du Champs de mars et du Palais national, ceux de Delmas et de la zone du Carrefour de l’aéroport ont vécu une dure journée, ce 8 avril 2024, à cause des exactions des gangs criminels qui ont pris en otage la capitale haïtienne. Très tôt dans la matinée jusqu’au milieu de la journée, les bandits ont fait retentir la poudre dans ces zones et d’autres quartiers avoisinants. Des tirs d’armes automatiques ont paniqué les gens qui ont déserté les grands axes. Aux abois, la population continuent de faire sa prière avec la peur au ventre.

Le Centre JB Damien vandalisé

Dans ce même élan de violence continue, les individus armés ont fait une démonstration de force dans les locaux de l’un des plus anciens centres professionnels du pays. Le bâtiment de JB Damien a été, dans la nuit du 6 avril dernier, pillé et vandalisé par les hors la loi. Cette école ne fait qu’allonger la triste liste des centres de formations détruits ou partiellement détruits par les gangs. Une situation qui déplaît énormément aux responsables de cette institution qui va avoir dans un an et quelques mois un siècle au service de la population.

Le Sous-commissariat de Bon Repos mis en ruine

Durant ce même week-end, précisément dans la nuit du 7 avril 2024, le gang de Canaan dirigé par le nommé “Jeff Gwo loa”, a démoli le sous-commissariat de Bon Repos. Ce bâtiment était abandonné depuis le 29 février dernier au moment où ce gang précité l’avait attaqué et massacré les six policiers qui s’y trouvaient. Cette dernière attaque serait l’expression de frustration du gang qui aurait perdu quelques membres mortellement blessés par les agents des forces de l’ordre.