Le Gouvernement Haïtien formule officiellement la demande d’une force étrangère en Haïti. Selon nos sources, la lettre pour réclamer l’envoi en Haïti de cette force a été envoyée, ce 7 octobre 2022 à l’ONU. L’executif Haïtien ne fait aucune précision sur la provenance des troupes.
C’est le journal Miami Hérald qui a confirmé la nouvelle ce matin. Peu avant que l’exécutif soit publié l’arrêté ministériel contenant la résolution. Alors que le Gouvernement haitien décidait dans l’après-midi du 6 octobre, la rue était en ébullition à fêter le départ d’Ariel Henry. La rumeur circulait comme une trainée de poudre et donnait de l’espoir aux anti-Henry et à ceux qui n’en peuvent plus de la crise.
En réalité, le conseil de Gouvernement réfléchissait a acté sa demande auprès des pays amis d’Haiti. Les Ministres se sont mis d’accord pour l’envoi d’une nouvelle mission militaire sur le territoire nationale. La onzième depuis 1993.
Dans ce document qui scelle la volonté de l’executif, il n’est pas précisé la provenance des militaires. Le Gouvernement ne veut que rétablir l’ordre dans le pays et débloquer le Terminal de Varreux pour la libre circulation du carburant. Une décision qui pour le moment, ne soulève pas trop grandes réactions.
“Le Conseil des Ministres donne mandat au Premier Ministre, Ariel Henry, de solliciter et obtenir des partenaires internationaux d’Haïti un support d’effectif pour le déploiement immédiat d’une force spécialisée armée, en quantité suffisante, pour stopper, sur toute l’étendue du territoire, la crise humanitaire causée, entre autres, par l’insécurité résultant des actions criminelles des gangs armés et de leurs commanditaires. Parvenir rapidement à un climat sécuritaire devant permettre de lutter efficacement contre le choléra, de favoriser la reprise de la distribution du carburant et de l’eau potable à travers le pays, le fonctionnement des hôpitaux, le redémarrage des activités économiques, la libre circulation des personnes et des biens et la réouverture des écoles…”, peut-on lire dans les trois articles de ce numéro spécial du Moniteur.
À rappeler que 24 heures de temps avant, le Premier Ministre haitien, Ariel Henry, lors d’une adresse à la nation avait sollicité cette aide. En réaction, le chef de gang bloquant l’accès au Terminal, Jimmy Chérisier, avait réagi pour dire au PM qu’il videra les lieux quand il laissera la tête du pays.