Le Congrès National de Ouanaminthe opte pour une transition prolongée de deux ans sous la direction d’un exécutif bicéphale

Plusieurs secteurs organisés de la ville de Ouanaminthe ont organisé un congrès sur l’avenir d’Haiti du 14 au 21 janvier 2024. Ce rassemblement ont permis aux organisateurs d’adopter une résolution qui prévoit un exécutif bicéphale et une transition de 24 mois pour sortir le pays de cette impasse.

La résolution adoptée par le congrès de Ouanaminthe n’a rien d’anodin. Au terme des discussions, les participants ont opté pour une transition de deux ans excluant l’équipe au pouvoir dans sa globalité. La Résolution est favorable à un retour à un exécutif à deux têtes qui sera dirigé par un Président accompagné par un Premier Ministre. Selon le document voté par 64 des participants contre 1 vote contre, le Président devrait être choisi à la Cour de Cassation parmi les juges régulièrement nommés et dont le parcours n’est sujet à caution.

Quant au Premier Ministre, le document recommande qu’il faut le choisir en consultation avec les forces politiques, de la société civile et le secteur privé des affaires. Le chef de Gouvernement doit faire preuve de moralité, de compétence académique et technique et d’expériences justifiées par une culture de résultat et d’impact. Un organe de Contrôle du Gouvernement (OCG) composé de 11 membres issues des 10 départements géographiques et de la diaspora d’Haïti et répondant aux mêmes critères de moralité, de compétence et d’expérience, pour veiller au bon fonctionnement du Gouvernement et à ses actions jusqu’à l’entrée en fonction des parlementaires est aussi envisagé.

Cet exécutif prévoit le congrès doit avoir comme priorité les tâches de: sécuriser le pays, résoudre le problème de la vie chère, favoriser le retour des populations déplacées, réaliser la conférence nationale, mettre sur pied le Conseil Électoral Provisoire, etc. Est également prévu un comité de suivi de la Résolution (CSR) qui sera constitué de trois membres issues de trois instances du congrès à savoir: le secrétaire rapporteur, le responsable de la sous-commission communication et relations publiques et une femme du cadre spécial de confirmation et de conformité.