Le Bureau de coordination des affaires Humanitaires de l’Organisation des Nations Unies (OCHA) a présenté un rapport sur la situation humanitaire en Haïti. À travers ce document, il alerte sur la difficulté rencontrée dans le processus d’acheminement d’aide aux déplacés haïtiens en raison des activités des gangs dans le pays.
Depuis plus d’un mois, la capitale haïtienne est en état de siège. Les gangs qui se sont regroupés en un corps baptisé ” Viv ansanm”, ont quasiment tout paralysé notamment à Port-au-Prince. Ce qui accentue le déplacement de la population vers d’autres zones et d’autres espaces en vue de pouvoir respirer.
Les données issues de plusieurs rapports ont déjà montré une ville de Port-au-Prince qui est vidée de sa population. Les dernières attaques qu’avait subit le quartier de Carrefour-Feuilles avait provoqué plusieurs camps de refuge de déplacés notamment dans plusieurs écoles. Et suite aux récentes démonstrations de force des gangs depuis le début de l’année il a été rapporté que des milliers de gens ont fui la capitale vers les villes de province dont la majorité ont migré vers la péninsule sud du pays.
Dans son rapport publié le 16 avril 2024, sur la situation humanitaire en Haïti, l’OCHA alerte sur les difficultés rencontrées entravant l’arrivée de l’aide aux nécessiteux. Il cite le problème lié à l’approvisionnement causé par la paralysie des ports et de l’aeroport principal du pays. Il évoque aussi le coût du transport en raison de l’instauration des postes de payage par les gangs un peu partout sur les routes principales.
L’OCHA souligne par ailleurs que les structures humanitaires ont déjà distribué depuis le 1er mars à nos jours 5.2 millions de litres d’eaux potables à 89 mille personnes déplacées réparties sur 87 sites à Port-au-Prince. Il précise également que 250 mille élèves reçoivent au quotidien des repas scolaires du PAM et que 38 mille tonnes métriques de fournitures médicales de l’Organisation Panaméricaine de la Santé/ Organisation Mondiale de la Santé (OPS/OMS) ont été transportées depuis les stocks du Panama.
Si le défis est l’insécurité chronique, l’OCHA a tenu a précisé au passage que parmi les 362 500 déplacés internes recensés en Haiti au 9 avril 2024, 36 000 sont placés dans 22 sites gérés par l’OPS/OMS. Dans la foulée, précise le rapport, l’OIM poursuit son travail d’assistance auprès des migrants, particulièrement au Cap-Haitien et près des zones frontalières, notamment Ouanaminthe et Belladères.