Aujourd’hui marque le 221e anniversaire d’une des dates les plus significatives de l’histoire d’Haïti et du monde : le 18 novembre 1803. En ce jour, nos ancêtres, les va-nu-pieds, ont affronté l’oppresseur avec une bravoure inébranlable. Leur objectif ? Briser les chaînes de l’esclavage et conquérir une liberté sans condition. Cette victoire héroïque à la bataille de Vertières a offert à Haïti son indépendance, la plaçant comme la première république noire du monde.
Cependant, plus de deux siècles après cet exploit, la réalité quotidienne de la majorité des Haïtiens contraste cruellement avec l’idéal pour lequel nos ancêtres se sont sacrifiés. Haïti figure aujourd’hui parmi les nations les plus pauvres du monde, un fait qui semble nier les immenses sacrifices consentis en 1803.
Selon la Force Révolutionnaire d’Entente Nationale (FREN), une organisation politique engagée, cette situation s’explique par une combinaison de facteurs externes et internes. Les puissances coloniales occidentales et leurs alliés, dit-elle, continuent d’imposer une forme moderne de domination économique et politique sur le peuple haïtien. Pire encore, certains compatriotes, qualifiés de “traîtres” ou “esclaves domestiques”, participeraient activement à maintenir ce statu quo, trahissant l’héritage de 1803.
Face à cette situation qu’elle juge intolérable, la FREN, sous la direction du Sénateur Guy Philippe, lance un appel pressant à l’unité nationale. Inspirée par l’exemple de Jean-Jacques Dessalines et de ses alliés, l’organisation exhorte les Haïtiens et Haïtiennes à dépasser leurs divisions pour engager une lutte collective contre ce qu’elle qualifie de “chaînes modernes”.
Le mouvement propose de transformer l’héritage de Vertières en un levier pour un renouveau national. “Ensemble, nous pouvons répéter cet exploit historique en 2024”, affirme la FREN. L’objectif affiché est ambitieux : reconstruire le pays, restaurer sa dignité et faire d’Haïti un modèle de souveraineté et de fierté nationale.
En cette date historique, la FREN appelle à un sursaut de conscience. Pour elle, il est impératif de rappeler que les sacrifices des héros de 1803 ne doivent pas être vains. “La bataille de nos ancêtres ne doit pas être oubliée”, clame-t-elle. L’organisation insiste sur la nécessité pour chaque citoyen de prendre ses responsabilités et de s’engager pour bâtir un avenir meilleur.
“Haïtiens, Haïtiennes, marchons ensemble vers un avenir où Haïti, libérée de toute domination étrangère, brillera à nouveau comme un exemple de liberté et de fierté.”
Le message est clair et sans compromis : “Haïti ou la mort, nous triompherons !” Une phrase qui résonne comme un écho au courage indomptable de 1803, rappelant que la lutte pour la liberté et la dignité demeure toujours actuelle.