CERHAM / CEROHAMBRE, une organisation non gouvernementale (ONG) contre la faim, exhorte les autorités à mettre fin aux politiques migratoires discriminatoires et dénonce les déportations massives d’immigrants haïtiens à la frontière dominico-haïtienne. “Quelle honte pour les soi-disant dirigeants haïtiens,” déclare le CERHAM, en insistant sur l’urgence de réagir face à cette situation.
Madre Bethie Louis Jeune, Fondatrice et Présidente de CERHAM, rappelle que “nous sommes tous des immigrés; seul le lieu de naissance change.” CERHAM exprime son inquiétude quant à la situation chaotique des migrants haïtiens en République Dominicaine, où 99 % d’entre eux n’ont pas de documents légaux. L’organisation appelle les autorités haïtiennes à agir rapidement pour trouver des solutions concrètes en faveur de ces migrants.
CERHAM demande au ministère haïtien des Affaires étrangères d’exhorter le gouvernement dominicain à rouvrir les consulats afin que les Haïtiens puissent obtenir des visas. Madre Bethie Louis Jeune presse également le gouvernement provisoire haïtien de créer des conditions de retour adéquates pour les Haïtiens en République Dominicaine, ajoutant que la situation actuelle est inhumaine et que “les Haïtiens ne peuvent pas continuer à vivre dans ce labyrinthe”.
Le Pape François a souligné que “tout immigré qui frappe à notre porte est une occasion de rencontre avec Jésus-Christ, qui s’identifie à l’étranger de toute époque, accueilli ou rejeté.” En écho à ces paroles, CERHAM dénonce les “expulsions collectives et arbitraires” de migrants haïtiens, que le gouvernement dominicain a admis avoir réalisées. Ces expulsions constituent une violation flagrante des obligations internationales et mettent en danger les vies et les droits des personnes concernées. Madre Bethie Louis Jeune appelle à mettre fin aux retours forcés vers Haïti et à trouver des “solutions alternatives à la détention pour ceux qui entrent sur le territoire national sans autorisation.”
Enfin, Madre Bethie Louis Jeune lance un appel direct au gouvernement dominicain pour protéger les “mineurs migrants” en évitant “toute forme de détention” et en assurant “l’accès régulier à l’instruction primaire et secondaire.” CERHAM insiste sur le respect des droits fondamentaux des migrants et appelle à une réponse humanitaire et respectueuse de la dignité humaine.