Constitutionnellement, le mandat du président Jovenel Moise arrivera à échéance dans quelques mois, peu importe en 2021 ou en 2022. Cependant, le chef de l’Etat, supporté par une communauté internationale qui semble dépourvue du gros bon sens dans les affaires politiques d’Haïti, exprime clairement sa volonté d’aller au-delà du 7 février 2021 en dépit son échec cuisant. Et la bataille s’annonce déjà très rude dans les prochains mois entre les partisans de 2021 et ceux de 2022 ? A quelle fin ? Où est l’intérêt du peuple dans cette bataille ?
Je ne voulais pas faire de la négativité, du pessimiste mes fonds du commerce, mais je suis presque sûr que le peuple, comme toujours d’ailleurs, sera le grand perdant de ce jusqu’au boutisme.
Celui qui chantait le chant de la rupture et qui était venu comme un Messi politique, un sauveur en 2014 avec des promesses les unes les plus mirifiques que les autres, partira très bientôt « bredouille ».
S’il est encore tôt pour dresser un bilan exhaustif de ce quinquennat perdu, toutefois, on peut, pour l’heure, se poser, certaines questions : Où en sommes-nous avec la Caravane du changement budgétivore, la reforme énergétique après l’épuisement du délai de 24 mois, le combat contre la corruption, la création d’emplois, la sécurité publique, l’agriculture nationale, les infrastructures routières entre autres. Quel est le résultat de sa fameuse combinaison (Terre +Soleil +Eau) qui retenait toute l’attention ?
À quelques mois de la fin de ce quinquennat « raté », les reformes énergétiques et institutionnelles ont du plomb dans l’aile malheureusement. Le peuple souffrant, quant à lui, attend que la gourde nationale soit stable, que les bandits prennent la fuite, que l’éducation publique soit de qualité afin qu’il y ait finalement une légalité des chances sur le marché du travail .Bref ! D’une vie bien meilleure. Malheureusement, c’est l’inverse qui est fait. À défaut de pouvoir améliorer les conditions de la population, le président Jovenel Moise l’aggrave.
L’échec est total. La monnaie nationale se dévalait à une vitesse exponentielle. L’insécurité est institutionnalisée, étatisée, les gangs se sont, au vu et au su de la justice et la police, fédérés .La corruption devient la norme … Le peuple s’appauvrit chaque année davantage. En conclusion le pays va à sa ruine.
En quittant le pouvoir, le président Dominicain faisait cette déclaration : J’ai tenu toutes mes promesses » alors que de l’autre côté de l’Ile, le président n’a pas pu réaliser qu’une seule de ses promesses de campagnes jusqu’à date. Le peuple haïtien a, une fois de plus, perdu un autre quinquennat. Quelle désinvolture de la part du peuple haïtien qui faisait plutôt choix des slogans que d’un programme politique !
Que dira le président Jovenel Moise à la fin de son mandat ?
Pour embrouiller la classe politique qui tente de sortir sa tête dans l’eau depuis l’assouplissement des mesures barrières adoptées pour ralentir la course de la Covid-19 ,et surtout la population qui joue sa survie, le chef suprême de la nation met le cap sur les élections , sur la réforme constitutionnelle a moins de 6 mois du 7 février 2021.
Au vu de tous ces manquements, on pourrait dire haut et fort, sans crainte aucune, que le président Jovenel Moise symbolise l’échec en politique. Puisque, le pays n’a, de toute son histoire, connu un président qui a passé totalement à côté de son mandat.
Donc, il est une icône de l’échec.
