L’ex president de la chambre du commerce et d’industrie d’Haïti (CCIH), Jean-Robert Argant, condamne avec véhémence le silence de cette association par rapport aux actes de pillages et de vandalisme dont sont victimes plusieurs entreprises commerciales et bancaires la semaine dernière. À travers cette attitude, dit-il, qui ne cadre pas avec les positions antérieures des anciens dirigeants, il appelle à une position critique de la chambre par rapport à ce pourrissement de la situation.
Jean-Robert Argant n’a pas mis de gants pour coucher ses mots de regrets au président actuel de la chambre du commerce et d’ndustrie qui n’a pas pris de positions publiques pour condamner les actes d’incendie, de vandalisme et de pillage de plusieurs entreprises commerciales et bancaires du pays par des civils armés. Le silence de Laurent Saint-Cyr est inacceptable en qualité de président de la CCIH qui a su rejeter publiquement, dans le passé, toutes les déviations des instances gouvernementales dès que l’occasion se présente et arrivait à faire changer le cours des événements. M. Argant rappelle au numéro un de la CCIH, les interventions ponctuelles, courageuses, patriotiques et fortes des anciens présidents qui ont sans conteste marqué l’histoire et imposé le respect dû aux membres de la CCIH et à la population en général indépendamment de la personnalité occupant le palais national.
Pour le responsable du collectif du 4 décembre, il est inconcevable le mutisme assourdissant et incompréhensible de la CCIH qui devrait pourtant se mettre en croix devant ces actes répréhensibles, mais aussi d’entamer les dynamiques nécessaires visant à redresser la situation. Ce silence ajoute de l’amertume à la blessure de ces entreprenneurs bafoués dans leurs efforts de création d’emplois si utiles au pays. L’homme d’affaires précise que la CCIH est une institution noble tout en invitant le président actuel à dénoncer publiquement les abus dont sont victimes les entreprenneurs et imposer les corrections à ces dérives.