Après la violation flagrante de la constitution, place à la répression. Ce dimanche 7 février 2021, la Police nationale d’Haïti (PNH) a procédé à l’arrestation de plusieurs dizaines de personnes dont un juge de la Cour de cassation et une inspectrice générale en fonction de la PNH. Charge retenue : complot contre la sûreté de L’État.
La machine de la répression et de violation des droits humains a retrouvé sa vitesse de croisière ce dimanche 7 février 2021. Parallèlement au mépris affiché à la constitution, les hommes au pouvoir sortent leurs griffes pour non seulement tenter de museler la liberté qui est un acquis constitutionnel gagné au prix du sang, mais aussi pour intimider les opposants politiques.
Les forces de l’ordre ont arrêté, selon ce qu’a annoncé le président à l’aéroport international de Toussaint Louverture ce dimanche matin, une vingtaine de personnes dont le juge de la Cour de cassation, Me Yvikel Dabrezil, une inspectrice générale de la Police nationale d’Haïti (PNH) Marie Louise Gauthier et plusieurs autres personnes accusées de complot contre la sureté de l’Etat.
Pierre Esperance qualifie de farce ces arrestations
Le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), Pierre Esperance, a condamné de toutes ses forces ces arrestations qu’il qualifie de simulacre et de farce. Le défenseur des droits humains dit prendre acte de la fin du mandat de Jovenel Moise et demande au chef de l’Etat de respecter la constitution et de ne pas recourir à la violence et à l’intimidation politique.