Santo Domingo : la zone tampon du Canada relative à l’aide sécuritaire internationale à Haïti

Contrairement à la demande formulée par le Premier Ministre Haïtien, Ariel Henry, il n’y aura pas d’intervention de force militaire multinationale sur le terrain en Haïti. Réticent au départ, le Canada accepte de coordonner l’appui international à Haïti. Ce, sans y mettre les pieds. Il fera cette coordination depuis la République voisine.

À la stupéfaction de tous, le Canada annonce l’ouverture d’un bureau à Saint-Domingue en vue de coordonner l’aide internationale en Haïti. Ce bureau aura le mandat précis de répondre aux besoins de la Police Nationale d’Haïti (PNH) pour intervenir seule sur le terrain afin d’ y retablir la paix. Ce bureau coutera 20 millions de dollars au Gouvernement canadien et, il sera le seul interlocuteur entre l’État Haïtien et la communication internationale.

Entre autres efforts que va coordonner ce bureau peut-on citer la dotation de la PNH en équipement, argent et formation. En cas de besoin, une équipe pourra être mis à Port-au-Prince pour travailler avec les autorités. Cette aide, précisent les autorités canadiennes, sera offerte à Haïti le temps qu’elle jugera nécessaire.

Rappelons que le Canada a été longtemps mis sous pression par les États-unis pour prendre la tête d’une force multinationale en vue d’aider la PNH à contrecarrer les gangs. Une demande que le Gouvernement canadien n’a jamais agréée. Le Canada refusait systématiquement d’intervenir directement en Haïti. Ce qui a fait traîné en longueur la sollicitation d’Ariel Henry auprès de l’ONU malgré l’insistance du Secrétaire Général de cette structure qui ne cesse de faire le plaidoyer d’une intervention militaire en Haïti.