Lors d’une rencontre spéciale avec le chef de l’État haïtien, Jovenel Moïse, le 24 mai en cours, l’ambassade des USA en Haïti a exprimé l’inquiétude du gouvernement américain concernant la conjoncture. Il rappelle au chef de l’exécutif que le processus du référendum n’est pas suffisamment inclusif et qu’il y a nécessité d’organiser au courant de cette année des élections présidentielles et législatives dans le pays.
La communauté internationale continue de prendre ses distances par rapport au référendum annoncé pour le 27 juin par le gouvernement haïtien. Suite à une brève rencontre entre l’ambassadeur américain à L’ONU Linda Thomas Greenfield avec le president Moïse, la représentante du gouvernement américain a précisé pour le chef de l’État que jusqu’au moment actuel les préparatifs du référendum n’ont pas été suffisamment transparents ou inclusifs. La diplomate en a profité pour réitérer la position de l’administration Biden d’encourager en Haïti l’organisation des éléctions législatives et présidentielles libres, et transparentes cette année. Elle a aussi soutenu à l’attention de M. Moïse que le peuple haïtien a droit de choisir ses dirigeants et d’avoir un gouvernement qui est à son service.
Par ailleurs l’ambassadeur a aussi exprimé au chef de l’État haïtien la préoccupation de son gouvernement par rapport à l’impasse politique actuelle d’Haïti et l’absence de responsabilité pour les violations des droits de l’homme et la détérioration des conditions de sécurité, écrit le bureau de presse et de diplomatie publique de l’ambassade. Le bureau a aussi fait remarquer que M. Moïse a affirmé sa volonté d’organiser les élections dans ce délai.
