La conférence des évêques catholiques d’Haïti (CEH) invite les autorités du pays à renoncer à leur projet de référendum dont le contexte n’est pas propice. La CEH recommande à l’exécutif la voie de la sagesse qui contribuerait à alléger la population des multiples fardeaux qu’on lui impose.

Comme à l’ordinaire, la CEH appelle les dirigeants politiques à la sagesse. Leur obstination impose à la population un lourd fardeau, relate les évêques catholiques. Par conséquent, ils enjoignent tous, qu’ils soient du pouvoir ou de l’opposition à épargner la nation de ce lourd tribu dans un contexte où tout s’envenime en Haïti.

Entre autres fardeaux, la CEH cite le référendum contesté en planification pour le 27 juin en cours. Les évêques n’ont rien contre le changement de la constitution. Ils pensent tout simplement que le moment n’est pas opportun. La manière non plus même quant il serait une volonté populaire. “Si de nombreuses voix se sont élevées pour réclamer des changements dans la constitution ou une nouvelle constitution, il faut bien chercher la manière juste et consensuelle pour y arriver. Telle n’est pas la situation pour le moment”, souligne la conférence épiscopale arguant que la décision de changer la constitution ne doit pas être prise en pleine crise politique où l’on peine à trouver un consensus pour en sortir.

La CEH informe le pouvoir de ce qui pourrait arriver suite à son entêtement. Le pays s’enfoncera dans une crise encore plus profonde, signale les prélats. “La conjoncture sociale et politique actuelle faite de division, de méfiance, de violence de toutes sortes n’est pas du tout favorable à un projet d’une telle envergure qui supposerait la mise en commun de toutes les forces vives de la nation. Renoncer au projet du référendum sera la sage décision de l’heure”, suggèrent les évêques. “Évitez, nous vous en conjurons, que le pays connaisse encore des jours sombres et même pire que ceux que nous connaissons présentement”, ajoutent d’un ton avant-gardiste, les épiscopats.

Les signataires en ont profité pour souligner que le pays ne peut plus continuer sur cette voie tout en précisant qu’il y a urgence dans la demeure pour un sursaut collectif. Un sauvetage qui les fait douter à cause de la mesquinerie et l’individualisme affichés par les citoyens haïtiens. Ils appellent en conclusion le peuple haïtien à ne pas se laisser voler l’espérance qui le fait vivre.