Des organisations de la diapora haitienne ont signifié l’illégalité et l’inconstitutionnalité du référendum constitutionnel controversé en planification par le gouvernement haïtien. Ces organismes condamnent l’attitude de l’UNOPS qui s’engage dans la voie de l’exécutif qui paraît vraissemblablement impopulaire. À cet effet, ils appellent l’organisme international à retracter sous peine d’un recours par devant le tribunal international.
Diverses organisations de la diaspora haïtienne dont RH FONDATION REBUILD HAITI, HAPCI, VENTAS, IMPACT, HADIC, DAPH, SOLIEDH, HAITI POWERHOUSE, VOIHLA, HAITIBRIGADE, INCIDIAH, ont écrit à la United Nation Office for Project Services (UNOPS) pour exprimer leurs préoccupations concernant son appui à un processus qui viole les principes de base de la démocratie. Les organisations signataires invitent l’UNOPS à abandonner purement et simplement la mauvaise voie sur laquelle elle s’aventure.
L’ultimatum des organisations est direct:” Nous espérons que l’UNOPS comprenne la nécessité de renoncer à participer à ce processus inconstitutionnel qui ne cadre pas avec les fondements de l’ONU, vous devez savoir que nous prendrons recours par devant le tribunal international dans le cas contraire”. Les auteurs de la correspondance ne tournent pas leur langue pour informer que l’une des velléités de Jovenel Moïse au travers ce projet est d’en finir avec la population. “Si cette même constitution fait injonction au président de garantir son respect et sa stricte application,
Jovenel Moïse s’est lancé avec l’invention de plonger le pays dans une nouvelle crise qui ne fera qu’empirer la situation d’une population qui n’a recours qu’à l’aide internationale et le support des familles de la Diaspora”, écrivent-ils en faisant des précisions pertinentes pour l’UNOPS.
“Nous sommes informés que le
gouvernement de facto a alloué $20 millions des contribuables haïtiens dont $13 millions seraient gérés
par l’UNOPS pour l’organisation du référendum illégal et inconstitutionnel du dictateur Jovenel Moïse, ce qui est défendu par la constitution de 1987 amendée en vigueur. L’article 284-3 de la constitution haïtienne de 1987 amendée stipule que toute consultation populaire par référendum pour changer la
constitution est interdite”, écrivent-ils tout en accusant leur correspondant de comploter contre le peuple haïtien.
Fort de ce qui précède, les signataires persistent:” Ce serait là un complot contre tout un peuple et une démarche qui va à l’encontre des principes
fondateurs de l’ONU et ses organismes annexes. Une entreprise qui aurait corroboré la corruption, la
dictature et la violation de la constitution haïtienne. Le respect de la constitution étant un élément de
base incontournable de la démocratie est non-négociable.
Ainsi, les haïtiens de la diaspora, fils et filles d’un pays meurtri par les politiques externes dévastatrices, exhortent l’UNOPS à abandonner cette démarche qui ne fera qu’enfoncer le pays dans la corruption alimentant l’instabilité politique et les crises socioéconomiques, la mission de l’ONU n’étant pas ainsi définie”.