Une note officielle signée par Renald Lubérice, secrétaire général de la Plateforme Résistance Démocratique (RED), a été publiée pour réfuter l’implication de l’organisation dans un communiqué rendu public le même jour. Cette note, attribuée à RED, prétendait refléter la position de certaines parties prenantes au Consensus du 11 mars 2024 et de l’Accord du 3 avril 2024. RED qualifie cette utilisation de son nom sans autorisation d’acte grave et inacceptable.
Dans son communiqué, RED a catégoriquement nié être associée à ce document, dénonçant une tentative d’usurpation de son identité institutionnelle. La Plateforme a rappelé que seule la signature de son secrétaire général, Renald Lubérice, est habilitée à engager l’organisation juridiquement et politiquement.
« Toute utilisation non autorisée de notre nom, de notre sceau ou de nos documents constitue une violation grave, passible de poursuites judiciaires », peut-on lire dans la note publiée par RED.
RED a également profité de cette occasion pour rappeler certaines décisions internes prises dans les derniers mois, mettant en lumière des conflits au sein de l’organisation:
-Le 11 septembre 2024, Renald Lubérice a été désigné comme unique représentant légitime de RED.
-Le 17 septembre 2024, une suspension temporaire a été prononcée à l’encontre de Jonas Coffy, un membre influent de la Plateforme.
-Le 12 novembre 2024, Jonas Coffy a été définitivement radié de l’organisation, une décision rendue publique dans une note officielle accompagnée d’une mise en garde stricte.
Ces décisions soulignent une volonté de RED de renforcer son unité et de clarifier son leadership.
L’utilisation non autorisée du nom de RED dans des documents publics illustre un problème récurrent dans le paysage politique haïtien. Les organisations et plateformes sont souvent confrontées à des manipulations visant à servir des intérêts personnels ou à semer la confusion.
Dans ce cas précis, RED insiste sur les conséquences juridiques de tels agissements, tout en cherchant à protéger son intégrité et sa crédibilité dans un environnement politique complexe et souvent marqué par des désaccords entre parties prenantes.
L’affaire survient dans un contexte de fragilité politique, alors que le Consensus du 11 mars et l’Accord du 3 avril continuent de diviser les acteurs politiques et la société civile. En réaffirmant son indépendance vis-à-vis d’une note qu’elle n’a pas signée, RED semble vouloir marquer une ligne claire dans ses engagements, tout en mettant en garde contre toute tentative de récupération ou de détournement de sa position. La Plateforme se dit déterminée à prendre toutes les mesures nécessaires pour préserver sa souveraineté politique et juridique.