Le syndicaliste, Duclos Bénissoit, n’y va pas avec le dos de la cuillère. La rareté de gazoline sur le marché est une stratégie des importateurs pour augmenter leur marge de profit. De son coté, Jacques Anderson Desroches dénonce le laxisme de l’État qui accorde coudée franche au secteur privé des affaires. Pour sa part, Marc André Dérifont, préconise une augmentation des prix afin de sortir de ce tunnel.
La crise du carburant devient récurrente en Haïti, il y a plus de deux ans. Cette hémorragie, rappelle-t-on a commencé avec le premier scénario de Pays lock en novembre 2019. Depuis, c’est devenu plus qu’une habitude.
Depuis des semaines, la gazoline n’est pas disponible dans les pompes. Des syndicalistes montent au créneau pour dénoncer les importateurs et l’État qui ne font rien pour apaiser la situation.
Pour le coordonnateur du Mouvement Unifié des transporteurs haïtiens, Duclos Bénissoit, ce sont les importateurs qu’il faut mettre au pilori. Ces derniers, disent-ils, organisent cet état de fait dans le seul but d’augmenter leur marge de profit d’avantage. Cela est envisagé à travers une augmentation des prix, dénonce-t-il. À cet effet, il exhorte l’État Haïtien à libéraliser le marché.
Le syndicaliste, Jacques Anderson Desroches, n’a pas pris le contre-pied les accusations portées par son homologue sur les importateurs. Au contraire, il les maintient tout en se questionnant sur le laxisme de l’État et l’opacité des informations à ce sujet. Le syndicaliste se dit ouvert à un débat public avec les concernés (l’État et le secteur privé) en vue de les démasquer.
Si les syndicalistes se montrent acides aux importateurs, le Président de l’Association Nationale des Propriétaires des Stations de Service (ANAPROSS), Marc André Dérifont, croit plutôt qu’il s’agit d’une rareté réelle. Pour lui, les dépôts sont à sec et les importateurs n’ont pas suffisamment de moyens pour commander. La seule solution pour lui, c’est d’envisager une nouvelle augmentation des prix.