Rage populaire : Universal Motors et le commissariat de Delmas 33, les principales victimes!

Des militants politiques, policiers et les membres des groupes Fantom 509, et même des agents du G9, suivant des certains observateurs avisés, ont fait une démonstration de force ce 17 mars 2021 à Port-au-Prince levée en demi-teinte. Provoquant une manifestation spontannée, les protestataires ont investi la cour du commissariat de Delmas 33 où ils ont exigé et obtenu la libération de 4 policiers placés en isolement et poursuivent leur course vers la route de l’aéroport avant d’incendier et voler des véhicules à l’Universal motors.

Incendie à l' Universal Motors

Une manifestation spontannée conduite par le groupe Fantom 509 a engendré, le mercredi 17 mars 2021, une incendie et la vandalisation de l’universal motors sur la route de l’aéroport et la libération des quatre policiers arrêtés à Petit-Goave le mois dernier alors qu’ils se rendaient à Miragoane pour prendre part à une manifestation de l’opposition, selon les accusations officielles. Les protestataires n’en démordent pas. Ils réclament le respect de la constitution, le départ de Jovenel Moïse du pouvoir, le corps des policiers tués à Village de Dieu entre autres. Sur tout le parcours, ils scandaient:” si Jovenel pa ale nap mete dife”.

Comme à l’ordinaire, ils ont tiré en l’air pour marquer leur présence dans les rues. Les manifestants ont fait irruption au commissariat de Delmas 33. Ils ont menacé de tout balayer sur la cour moyennant la libération des quatre policiers arrêtés au niveau de Petit-Goave en direction de Miragoâne pour prendre part à une manifestation de l’opposition. Suivant les exigences des manifestants en fureur, les écroués ont eu effectivement leur libération.

Après avoir sacagé la Cour du commissariat, c’est le building de l’Universal Motors sur la route de l’aéroport qui allait connaitre la rage des protestataires. Sur place, ils ont vandalisé, pillé et flambée le batiment avant de mettre le feu à plusieurs véhicules et emporter d’autres. Le corps des sapeurs pompiers était arrivé sur place pour tenter de maitriser le feu qui gagnait l’immeuble.

Soulignons que le pays qui présentait depuis un certain temps le visage d’un baril de poudre prêt à exploser est en train de vivre un présent très instable et préoccupant. Depuis les évenements du 12 mars qui démantibile l’institution policière, on a remarqué un retour en force des Fantom 509 et une série de mobilisations spontannées qui laissent chacun présager un possible événement similaire à celui de juillet 2018.