Quel présent? Quel avenir?

Ma routine quotidienne se résume en un sempiternel aller-retour à la fac et à un soi-disant job dont le nom résonne très fort dans la société d’aujourd’hui «je me réserve le droit de ne pas citer son nom ». Seul le confort de ma maison, de mes proches et celui de mon clavier, solide compagnon depuis jadis, me rassurent. Là étant, j’ai accouché des textes, les uns les plus intéressants et/ ou assommants que les autres, tout dépend de votre passion des choses, du sujet traité.

Mais bon je n’ai pas à me plaindre, j’ai l’électricité quasiment tous les soirs (grâce à une petite installation privée), je peux donc m’exprimer librement sur mon ordinateur usé par le poids du temps, comme c’est le cas pour ce soir , une passion dont je n’ai pas envie de me passer aussi facilement, même si je vis dans un pays où les jeunes ne lisent presque pas, où le métier de rédacteur (trice), d’écrivain pour être plus large, ne rapporte rien.

Causons un peu
La cherté du coût de la vie, l’insécurité, l’enlèvement … gagnent en puissance du terrain sur le régime du pouvoir PHTK qui, malgré sa déroute, continue de faire toute sorte de promesse à une population en détresse.

La gourde à ce point dévalorisée malgré les injections de plusieurs millions de dollars de la BRH pour tenter d’endiguer l’hémorragie, pour cause le prix des produits de première nécessité ne cesse de grimper. À ce jour, le pays est à son plus bas niveau !!!
Plus de la moitié de la population haïtienne, selon les études menées, vit avec moins d’un 1 dollar us par jour. N’y a-t-il pas lieu de s’inquiéter?! Ben Non, car jadis on avait dû affronter, la tête baissée, le fameux ‘’Grangou klorox’’ et on avait survécu, pour le moins certains d’entre nous car la nature, la fatalité ou la chance si vous préférez faire toujours en sorte de conserver certains rescapés qui plus tard devraient en témoigner.

Pour l’heure, Jovenel Moise et ses collaborateurs immédiats ont tourné le dos à tous leurs projets phares, le thème prôné est: Référendum constitutionnel, général. Bien que paradoxalement, la majorité de la population ne saurait l’écrire et encore moins lui attribuer une définition.

Parlons société
Question travail, c’est toute une histoire! Un luxe. Le chômage devient la première pierre de lance d’une société sans escapades, affamée et outragée. En dépit de tout, il existe bien sur quelques postes disponibles, et il y en aura toujours, mais entre l’offre et la demande, le fossé est grand …. Une incessante lutte est à mener pour l’obtention d’une place, à moins d’être parrainé par un haut placé, sinon point de chance vu que la litanie des Que savez-vous faire ? Détenez-vous un diplôme, une licence voire un master ? N’est que Mascarade….
L’ultime question n’est autre que ceci : Qui vous a recommandé? Et dans notre merveilleux jargon populaire, il se traduit comme suit : C’est qui votre parrain ou votre marraine ? Puis selon vos réponses en ce sens, vous avez droit aux : Anh Mr untel… La ministre X… L’avocat Z… Alors Félicitations, vous avez le poste !!!
Puis aux autres postulants désœuvrés, c’est bien votre vaine bande de surqualifiés bourrés de diplômes qui ont fait l’erreur d’oublier que l’ignorant parrainé gagne toujours. Cela explique mieux pourquoi l’accent n’est point mis sur l’éducation-le misérable montant alloué dans le fameux budget dans les documents budgétaires  en est la preuve- car les papiers souvent ne valent pas grand-chose sur le marché du travail haïtien déjà bondé de monde. À quand la fin de cette supplice ?
Un jour ou l’autre, on s’enlisera tous dans cette manifestation, cette grève et cette guerre populaire faute de recours… Si on n’a pas tous déjà déménagé pour le Chili, le Brésil, Surinam, Guyane et j’en passe, sous les yeux passifs de nos dirigeants insouciants. Puisque, l’éducation n’est plus la clef qui ouvre toutes les portes, encore une panacée. L’homme à la tête bien faite n’est plus le modèle à suivre dans les quartiers populaires devenus bastion des gangs armés.

Donc, quel présent ? Quel avenir pour une jeunesse haïtienne livrée à elle-même ?
Vous m’en direz des nouvelles.