En prévision de la Journée Internationale des Envois de Fonds à la Famille, qui a lieu chaque année le 16 juin, une table ronde a été organisée par l’Ambassade d’Haïti auprès de l’État du Qatar et l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM). Cette rencontre portait sur le thème des envois de fonds et de la migration.
La première d’une série de discussions programmées, qui s’est tenue à la Maison des Nations Unies au Qatar le 11 juin dernier, a rassemblé plus de trente Ambassadeurs, Chefs de Mission ainsi que des représentants de la Banque Mondiale et du secteur privé.
Selon les informations, ces discussions, organisées en marge de la célébration de la Journée Internationale des Envois de Fonds, visaient à mettre en lumière :
1. le rôle prépondérant que joue la Diaspora dans le développement de son pays d’origine ainsi que l’enrichissement socio-économique et culturel qu’elle apporte à son pays d’hôte ;
2. l’immense potentiel encore inexploité des envois de fonds comme acteur de développement dans l’écosystème financier mondial ;
3. le support que peut apporter les missions diplomatiques et consulaires aux objectifs d’optimisation des envois de fonds de la Diaspora, comme outil de Financement Innovant pour le Développement.
Contactée par notre rédaction, Mme Vichy De La Fayette Thibeaud, Ministre-Conseiller, s’est réjouie des discussions enrichissantes de cette auguste assemblée et des recommandations qui en ont découlé. Elle exprime sa gratitude sincère à Mme Ewa Naqvi, Chef de Mission de l’OIM, et à son adjoint M. Shabarinath Nair, pour leur coopération dans l’organisation de cette initiative majeure.
L’ambassadeur Guillaume rend hommage à la diaspora haïtienne qui, à travers vents et marées, contribue à plus de 20 % du PIB en envois de fonds à notre économie. « Hommage à notre diaspora qui, avec une franche collaboration de ses frères et sœurs de l’Alma Mater, représente ensemble une source inestimable et indomptable de développement économique et social pour le pays. »
La ministre conseillère Mme Vichy De La Fayette Thibeaud a mis en évidence une caractéristique déterminante des envois de fonds effectués par la diaspora, en soulignant une différence notable selon le genre. Les femmes migrantes ont tendance à orienter leurs transferts vers l’éducation, la santé et le bien-être familial, tandis que les hommes préfèrent les diriger vers des investissements.
Mme De la Fayette souligne qu’autrefois, les transferts de fonds étaient principalement destinés à des ménages dirigés par des femmes majoritairement inactives. Elle rappelle que cette époque est révolue. À l’ère moderne, les femmes indépendantes ne voyagent plus uniquement en tant que membres de la famille dépendantes et inactives, mais sont désormais de véritables travailleuses et soutiens de famille tout appellant à promouvoir des politiques d’inclusion financière efficaces pour notre diaspora, en alignement avec les Objectifs de Développement Durable (ODD) et le Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières.
‘’Kit ou Deyò, Kit ou Anndan Nou Tout se Ayisyen. Ann Rasanble Anba Drapo Nou’’
