Projet de construction de maisons pour les agents de la PNH : la firme Western Forms sur le banc des accusés

Alors que l’État Haïtien vient tout juste de rompre ses contrats avec des firmes de lobbying internationales pour des raisons douteuses, un autre scandale se dessine à l’horizon. Il s’agit du projet de construction controversée des maisons destinées aux policiers à Delmas. La firme Western Forms est pointée du doigt pour avoir utilisé de fallacieux prétextes pour ne pas rembourser à l’Etat son argent pris de façon malhonnête avec la complicité du PDG de Cavé City Construction S.A, Ferry Cavé.

Contractant direct de l’Etat Haïtien dans le projet de la tour présidentielle (construction de 600 maisons pour la PNH), la firme Cavé City constructions S.A réclame de la Western Forms le remboursement des trois sets forms et d’environ 400 mille dollars américains qui, selon un des associés, entravent la poursuite du projet.

En effet, cette dernière avait signé un contrat avec l’ancien Chef de Cavé City, Férry Cavé, pour l’achat tout en acceptant, en catimini, de recevoir de fonds supplémentaires afin de donner au PDG, décédé, un pourcentage sur le contrat, dénonce un des dirigeants de Cavé City. Après toute évidence et à la suite de plusieurs réunions entre les deux parties et l’État, il était décidé que Western Forms rembourse à l’Etat Haïtien 3 sets forms et près de 400 mille dollars US. Une entente acceptée par la Western Forms avant de prétexter la situation sociopolitique qui prévaut en Haïti pour faire traîner en longueur le processus.

“La Western Forms nous joue des tours. Ne voulant pas restituer le fonds, elle prétexte les révélations de le New York Times sur Haïti. Elle soutient, fort de cette situation, il faut surseoir sur ce processus en attendant que la situation revienne à la normale. Ce ne sont que des prétextes pour se conforter dans la corruption tout en bloquant l’exécution du projet”, critique le nouveau chef de Cavé City.

Acerbe contre la Western Forms, notre source n’a pas mâché ses mots pour dénoncer la tendance déloyale de la firme. “La société Western Forms, basée à Kansas City, s’est associée au défunt PDG de Cavé City Constructions S.A pour piller le coffre du Gouvernement Haïtien sur le projet de la tour présidentielle afin de construire 600 appartements pour la police haïtienne. Il semble que le PDG décédé de Cavé City, M. Ferry Cavé, avait conclu un accord secret avec le PDG de Western Forms, M. Ron Ward, pour des pots-de-vin sur le contrat signé avec le Gouvernement Haïtien. Plus d’un million de dollars du contrat signé avec le gouvernement a été impliqué dans cet accord. Western Forms a refusé de rembourser des fonds à l’Etat Haïtien”, peut-on lire dans sa courte note informant qu’il a écrit la concernée à cet effet qui s’obstine dans sa tendance.

Le dirigeant de Cavé City n’a pas été du tout clément à l’endroit de l’ancien patron de l’entreprise. Dans sa note, il a fait le jour sur l’identité de Ferry Cavé. “Compte tenu des antécédents judiciaires de M. Ferry Cavé aux États-Unis et au Canada, le Gouvernement Haïtien doit enquêter sur cette affaire et porter des accusations de corruption à l’étranger contre Western Forms devant les autorités américaines. M. Ferry Cavé a fui le Canada vers Haïti après avoir été accusé de plusieurs produits de la criminalité pour le trafic de véhicules de luxe volés”, conclut-il dans la note. Une thèse confirmée par le journal canadien, Ottawasun, dans son article paru le 8 mars 2017.

“Ferry Emile Cavé, 42 ans, de Carleton, est accusé de cinq chefs de blanchiment de produits de la criminalité, d’un chef de possession des biens criminellement obtenus, de quatre chefs de trafic de biens criminellement obtenus et de 10 chefs de falsification de documents”.

Notons dans la foulée que M. Ferry Cavé a été assassiné en Haïti d’une balle à la tête à la rue des miracles en provenance de la Banque de la République d’Haiti (BRH), le 24 mars 2021.