Suite à l’enlèvement de l’ancien substitut commissaire du gouvernement de Petit-Goâve, Abbias Édumé, le barreau de la juridiction et l’université de Port-au-Prince n’ont pas caché leur indignation. Appellant les autorités à assumer leur responsabilité, l’UP particulièrement invite toutes les universités à l’observation d’un arrêt de travail en signe de protestation.
Le phénomène du kidnapping est à son plus haut niveau à Port-au-Prince. Dans l’intervalle de quatre jours, pas moins de quatorze cas ont été signalés. Parmi eux se figurent: l’avocate du barreau de Port-au-Prince, Nasha Saint-Fleur et l’ancien substitut commissaire du gouvernement de Petit-Goâve, Abbias Édumé.
L’ordre des avocats de Port-au-Prince a déjà témoigné ses sentiments de révolte face à l’enlèment de la femme de droit.
Deux jours après, le barreau de Petit-Goâve prend le relais en déplorant le kidnapping visant son membre, l’avocat Abbias Édumé. Le conseil de l’ordre dit recevoir la nouvelle avec beaucoup d’indignation tout en sollicitant le soutien de la fédération des barreaux haitiens (FBH), des organisations socioprofessionnelles, du secteur syndical, des organisations des magistrats, des organisations des greffiers et huissiers, de l’office de la protection du citoyen (OPC), des organismes de droits humains[…] afin d’aboutir à la libération saine et sauve de la victime enlevée et séquestrée.
Par ailleurs, le batonnier appelle la police nationale d’Haiti à assumer sa responsabilité en intervenant instamment pour aboutir à la libération de l’avocat.
L’université de Port-au-Prince (UP) invite les autres universités à un arrêt de travail
Également professeur à l’université de Port-au-Prince, M. Édumé a laissé sous le choc la famille universitaire. Le conseil de l’UP dit condamner énergiquement cet acte qui envenime la vie des citoyens et la bonne marche du pays. “Le conseil sollicite un arrêt de travail et appelle à la solidarité de toutes les institutions universitaires de facon à faire front commun pour forcer les responsables de l’État à assumer leur responsabilité”, lu-t-on dans la note.
Notons toutefois que l’association nationale des magistrats haitiens (ANAMAH) a aussi condamné ces actes de barbarie qui continuent de victimiser le pays particulièrement les professionnels du droit. Elle ne fait pas abstraction dans quête d’appeler les dirigeants à prendre les mesures qui s’imposent.