Les groupes rivaux s’entredéchirent depuis plusieurs jours dans la plaine du Cul-de-sac pour des raisons qui ne sont toujours pas connues de tous. Cette bataille semble atteindre, ce lundi, son paroxysme puisque les hommes armés qui s’identifient du Groupe 400 MAROZO se sont introduits dans plusieurs quartiers. Ils laissent dans leur sillage un décor apocalyptique révélant une rarissime atrocité selon les témoignages.
La plaine du Cul-de-sac et ses environs immédiats se sont réveillés, le lundi 2 mai 2022, sous des rafales d’armes de Grand calibre. La bataille entre les gangs rivaux a pris une nouvelle dimension. Des centaines de familles vivant des quartiers tels que Shadda, Santo, Marin, Butte Boyer, Croix-des-bouquets pour ne citer que ces zones-là se sont vues obliger de fuir à grande enjambée leurs maisons pour aller se réfugier ailleurs, parfois dans les lieux publics.
Pire, les corps de près d’une quinzaine de personnes, pour la plupart sans tête, ont été remarquées dans divers endroits a affirmé une dame.
J’ai vu des personnes gisant dans des mares de sang à Shadda a-t-elle souligné. Ils sont tous des jeunes a renchéri cette mère de trois enfants, originaire de Gros-Morne, département de L’Artibonite
” J’ai réussi à m’échapper de justesse avec mon mari et mes enfants. Nous avions tout laissé à la maison. C’était totalement impossible de prendre quoique ce soit dans cet atmosphère. ” a déclaré une marchande sur la Place ” GWO WOCH à Bon repos, mais qui refuse que son nom soit cité pur des raisons de sécurité.
Entre des personnes gravement ou légèrement blessées, des maisons volontairement incendiées, des personnes décapitées ou atteintes de projectiles, les bandits ont laissé dans leur sillage une image apocalyptique révélant le niveau d’atrocité dont sont victimes les pauvres civiles.