Le Ministère des Cultes vient d’interdire au pasteur Armel Lafleur, la pratique de ses tâches ministérielles et ecclésiastiques pour les cinq prochaines années à venir. Le révérend est sanctionné pour avoir été impliqué dans une scène à caractère pornographique portant atteinte à la pudeur faisant le tour des réseaux sociaux. Le Ministère enjoint au Comité de l’Église de lui communiquer le nom de celui qui doit assurer l’intérim dans un délai ne depassant pas la date du 9 janvier 2022.
En attendant qu’il se présente devant le Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, le pasteur Armel Lafleur est écarté de toute pratique ministérielle et pastorale par le Ministère des cultes. Le Ministère, dans une note rendue publique, le 5 janvier 2023, justifie sa décision par la circulation, dit-il, de vidéos circulant sur les réseaux sociaux affichant des scènes frisant l’atteinte à la pudeur et aux bonnes moeurs en présence de fidèles de l’église et “vidéos clipées” en ligne.
Le Ministère dit prendre acte et sanctionne le leader de l’église de Dieu Indépendante de la Porte étroite en l’interdisant d’exercer le Ministère pastorale (pratique ministérielle ou pastorale) pendant une période de cinq années, ce, en vertu de l’article 13 du décret du 18 octobre 1978, condamnant la pratique de toutes activités attentatoires à l’ordre et à la morale publique au sein de l’église. Il est aussi exigé au conseil d’administration ou au comité exécutif de l’église de soumettre au Ministère des Cultes le nom de celui dûment assermenté qui doit suppléer à M. Armel Lafleur durant la période de mise à l’écart. Le comité a jusqu’au 9 janvier 2022 pour remplir cette formalité.
Rappelons au passage que M. Lafleur a également interdiction de quitter le pays. Ce dernier, n’est pas à son premier scandale. Il avait été accusé de viol sur une jeune mineure. Un dossier qui n’avait pas abouti, et maintenant vient ce nouveau dossier qui risque de compliquer sa situation.
Parallèlement, le Ministère des cultes ferme les yeux sur le dossier impliquant l’église Épiscopale d’Haiti dans une affaire de trafic illicite d’armes à feu. Malgré le fait que certains prêtres, et pas des moindres, ont pris la poudre d’escampette, ce dossier reste au point mort.