Nouvelle tactique des kidnappeurs: les porteurs de rançons sont séquestrés à leur tour!

Kidnapping Haiti - Transparans

Au moins deux des porteurs de rançon sont enlevés par les kidnappeurs au courant du weekend. Le fils de Jean Marc Condestin et la femme de Raphael Wilfrid sont séquestrés après avoir apporté la rançon pour la libération de leurs proches, en l’occurrence: Jean Marc Condestion et Raphael Wilfrid. Les ravisseurs parallèlement réclament de colossaux fonds contre leur libération.

Les ravisseurs utilisent une autre tactique dans leurs entreprises d’enlèvements contre rançon. Désormais chaque famille ayant un de ses membres kidnappés doit s’attendre à l’enlèvement de celui qui va apporter la rançon. Au lieu de chercher du moyen pour la libération du séquestré, elle doit faire d’une pierre plusieurs coups: collecter des fonds pour la libération d’au moins deux membres de sa famille. Dorénavant, le porteur de rancon est un sacrifié.

C’est en fait cette pratique que les ravisseurs commencent à expérimenter depuis le weekend. Le fils du propriétaire de la pompe à essence de Mariani, Jean Baptiste Condestin a été pris en otage par les ravisseurs de son père. La nouvelle victime était apportée la rancon pour la libération de Jean Marc Condestin qui a, comme prévu, obtenu sa libération. Libre de son emprisonnement, il doit faire coute que coute pour libérer son fils gardé en otage qui va connaitre le même sort que lui ou pire encore.

Ce n’est pas l’unique cas recensé durant le weekend. La femme de Raphael Wilfrid enlevé devant le bureau de son travail a été elle aussi prise en otage par les ravisseurs de son mari. La dame qui a apporté le rancon n’a pas eu la chance de retourner chez elle. Elle, sans le savoir faisait parti de la rançon. Pour l’heure, les ravisseurs exigent de fortes sommes contre sa libération.

Dans un pareil contexte, la situation devient de plus en plus compliquer puisque les proches des séquestrés vont avoir du mal à apporter la raçon par peur d’être enlevés. Entre temps, malgré le pourrissement de la situation, les dirigeants de l’État sans gêne ni scrupule continuent de se fixer sur des objectifs mesquins.