L’arrivée d’une nouvelle cargaison de produits pétroliers dans la rade de Port-au-Prince n’a pas changé la donne. Les produits dérivés de l’or noir ne sont pas toujours disponibles dans les différentes pompes de la capitale et dans les villes de province où le gallon se vend jusqu’à 1000 gourdes.
Des annonces sans effet. Le Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement (BMPAD) a annoncé l’arrivée d’une cargaison de produit pétrolier dans les terminaux de Thor et Varreux contenant 170 000 barils de gazoline et 100 000 barils de diesel. La situation n’a pas véritablement évolué.
Que ce soit à Port-au-Prince ou dans les villes de province de longues files d’attente sont constatées. Pourtant, les marchands de rue de gasoline et diesel poussent comme des champignons dans les rues. Ce nouvel arrivage n’a pas pallié ce manque qui a déjà trop duré.
Cette malencontreuse situation met à mal plus d’un, particulièrement les chauffeurs de taxi qui doivent désormais prendre leur mal en patience. Quant aux responsables de BMPAD, d’ANADIPP et d’ANAPROS, ils se sont attirés la foudre de ceux qui cherchent désespérément à s’approvisionner en carburant. Pour se faire, ils doivent mettre la main dans la poche pour acheter parfois jusqu’à 1000 gourdes un gallon de gazoline.
Le Directeur général du Bureau de monétisation des programmes d’aide au développement ( BMPAD), Ignace Saint Fleur, qui annonce à chaque fois l’arrivage de nouvelle cargaison à Port-au-Prince, est dans le viseur des consommateurs.
Le secteur pétrolier qui réclamait son dû l’aurait finalement informé des sources proches du pouvoir exécutif. L’État a acquitté une dette de 5 milliards de gourdes, pourtant la rareté persiste. Ça risque de perdurer encore longtemps.