La Direction politique de l’opposition démocratique a critiqué ouvertement, le lundi 19 octobre, le comportement des agents de la Police nationale d’Haïti (PNH) lors de la dernière mobilisation.

En prélude du 17 octobre dernier, des appels à manifester, contre le pouvoir en place, avaient été lancés par quasiment tous les partis et regroupements politiques qui se réclament de l’opposition. De fait, plusieurs milliers de personnes ont descendu dans les rues de la capitale et dans les villes de province pour exiger le départ du président Jovenel Moise et son équipe.

Tout au long du parcours, les agents des forces de l’ordre avaient dispersé la foule en faisant, comme il est coutume, un usage abusif des gaz lacrymogènes et des balles en caoutchouc. Un comportement que les membres de la direction de l’opposition démocratique n’ont pas du tout apprécié.

«La  Direction politique de l’opposition condamne le comportement de la Police nationale d’Haïti (PNH) , qui a dispersé la manifestation du 17 octobre » . Les membres de ladite direction ont profité de l’occasion pour rejeter tout appel au dialogue lancé par le président Jovenel Moise à quelques mois de la fin de son mandat constitutionnel.

Toutefois, l’opposition reste ferme sur sa position : « Nous exigeons le départ du président de la République avant la fin même de son mandat constitutionnel » a fait savoir Edmonde Supplice Beauzile ce lundi. Aussi, nous exigeons une transition, une dernière,  pour  enfin jeter les bases d’une nouvelle société , d’un Etat fort et serviteur a-t-elle prôné.

Après l’intervention musclée de la PNH qui a dispersé la mobilisation du 17 octobre écoulé, l’opposition continue de réclamer le départ du président Jovenel Moise.