Me Levelt Milord réagit à sa révocation. Il dézingue le Ministre de la Justice qui lui accuse de faute administrative grave et insubordination. Un motif sur lequel il a fait une leçon au garde des sceaux de la République.
Révoqué pour faute administrative grave et insubordination, le chargé de mission, Levelt Milord, accuse réception. Il souligne avoir été informé par l’école de la Magistrature et précise qu’il ne se considérait pas en tant que tel depuis qu’il avait invité le Ministre concerné à remettre sa démission au Premier Ministre en janvier dernier.
“Juste avant de corriger et commenter votre acte administratif, je tiens à souligner à votre attention que dès lors, par votre indécence et votre insouciance, que vous aviez omis de présenter votre démission au Premier Ministre suite à ma lettre du 14 janvier dernier vous invitant à le faire, j’avais décidé de me soustraire au poste de chargé de mission puisque je n’entends pas travailler sous une autorité aussi souillée que vous incarnez à la tête du MJSP. Donc, votre lettre de révocation n’est que fruit de votre oisiveté et de votre médiocrité”, peut-on lire comme entame à cette lettre responsive communiquée au Ministre le 14 juillet en cours. Pour lui, le Ministre a forcé une porte déjà ouverte.
Le protestataire a profité de l’occasion pour exposer le bilan plus que négatif du Ministre tout en lui faisant une leçon de procédures. ” il n’est pas du tout superflu de vous apprendre que la mention de faute administrative grave doit être documentée et/ou prouvée, et le fait ou les faits imputable (s) à l’employé doit (vent) lui être notifié (s). En plus, pour qu’une faute soit grave, la sanction doit être immédiate. Sans plus tarder, c’est pour vous dire qu’un tel motif ne doit pas être l’œuvre imaginaire d’un “employeur” tendant à nuire ou à salir la réputation d’un employé”, a souligné Me Milord.
Il ajoute : ” en votre cas, vous abusez de vos fonctions et autorité, fait punissable selon la loi haïtienne. Qui pis est, vous arrivez à associer le Premier Ministre à votre sale besogne ; ce qui fait naître l’infraction :” associations de malfaiteurs”. Somme toute, je conteste énergiquement les motifs de votre acte et je vous invite, M. Le Ministre à corriger votre bavure […]”.