Lutte contre la vente illicite du carburant : des barils saisis

Pour une deuxième fois de suite, le Ministre du Commerce et de l’industrie, accompagné de plusieurs autres cadres de la fonction publique a été aperçu dans les rues. À l’issue de cette visite, plus de deux barils de carburant ont été confisqués. Des responsables des stations de service ont reçu l’ordre d’ouvrir leurs portes.

Le Ministre du Commerce et de l’Industrie, Ricardin SAINT-JEAN accompagné de plusieurs autres personnes a arpenté plusieurs stations d’essence situées à Pétion-Ville et sur la route des Frères ce mardi 19 juillet pour se faire une idée de la situation notamment de la vente illicite des produits pétroliers qu’il prétend combattre.

En marge de cette deuxième journée de visite d’inspection, la délégation conduite par le titulaire du MCI à procédé à la saisie de deux barils de gazoline et plus de 17 gallons jaune tous remplis de l’or noir ainsi que d’autres récipients inappropriés à la vente et à l’achat de ce produit hautement inflammable.

Cette importante saisie a été réalisée dans le cadre d’une bataille enclenchée par les dirigeants en vue de combattre la vente illicite des produits pétroliers dans les rues de la capitale. Une décision qui avait été prise dans le passé par le MCI. L’occupant dudit Ministère a tenu à souligner que cette cargaison sera remise à la Police Nationale pour les besoins de l’institution.

Cette visite qui avait débuté, le lundi 18 juillet 2022 a déjà conduit à l’arrestation d’un pompiste et à la posée des scellés sur deux stations de service pour avoir enfreint les règles. Les dirigeants ont menacé de durcir le ton.

La Charrue avant les bœufs

Déclarer la guerre à ceux qui s’adonnent de manière circonstancielle à la vente de ce produit très dangereux peut sauver des vies certes, mais elle reste une mesure peu efficace pour lutter contre la longue rareté de carburant. Voulant s’attaquer à ce dilemme est une bonne chose. Cependant, de l’avis de certains membres de la population, le Ministre doit s’armer de force et de courage pour prendre le terreau par les cornes.

Ce problème ne sera pas résolu en prenant des décisions bidons pour la consommation de l’opinion publique. Tant que les dirigeants ne prennent pas des mesures concrètes contre les propriétaires des stations à essence et des associations telles que ANADIPP et ANAPROSS la population aura du mal à mettre derrière elle cette rareté artificielle, profitable à quelques grands importateurs du pétrole.