l’Éxécutif veut se débarrasser de tous ses opposants, juge l’OCNH !

Dans une note parue le 10 février en cours, l’organisation citoyenne pour une nouvelle Haiti (OCNH) a passé aux peignes fins l’arrêté pris par l’éxécutif envoyant à la retraite trois juges de la Cour de cassation. Il s’agit, selon Camille Occius d’une stratégie mise en oeuvre par le pouvoir pour se débarrasser de tous les obstacles qui se dressent sur son chemin. Parallèlement, le Juge Dieujuste Yvickel Dabrésil se trouve encore derrière les bareaux malgré l’ordonnance de la doyenne du Tribunal de première instance (TPI) de la Croix-des-Bouquets.

Le dossier des juges de la Cour reste toujours d’actualité. D’une part, à travers l’arrêté presidentiel du 8 février 2021 envoyant à la retraite trois juges proches de l’opposition et, d’autre part, la decision du Parquet de la Croix-des-Bouquets de ne pas donner suite favorable à l’ordonnance de la doyenne du TPI accordant liberté au juge Dabrésil appréhendé le 7 février pour complot contre la sureté de l’État.

Les réactions provenaient de toute part. L’organisation citoyenne pour une nouvelle Haiti (OCNH) dit avoir pris connaissance  avec pitié la forme et la teneur de l’arrêté illégal pris de manière frauduleuse, rocambolesque, intempestive et boiteuse. Ce acte, opine le coordonnateur général, est fruit d’une peur bleue mais aussi, expression de la faiblesse de l’exécutif qui n’éprouve aucune crainte d’éliminer tout ce qui se dresse sur son chemin.

Passant en revue les differentes faiblesses présentant l’arrêté, le militant des droits humains conclut que cet acte doit être purement et simplement annulé conformément à l’article 38 du décret du 09 octobre 2015. il ajoute que tout le problème du régime de Jovenel MOISE réside dans le fait que ces trois juges ont été selectionnés par l’opposition politique et la sociéte civile pour le remplacer à l’expiration de son mandat.

Le juge Dabrésil doublement victime

Plus d’un continue de croire que le pouvoir essai d’en finir avec les juges prénommés pour la direction de la transition. Et, pour cause, il est encore sous les verrous malgré l’ordonnance de la doyenne. La défense du juge dénonce le comportement des autorités judiciaires qui font obstacle à la loi. Le greffier ayant siégé à l’audience a été sanctionné pour faute administrative grave. En attendant la suite, des voix continuent de s’elever pour dénoncer un coup mortel porté contre le système judiciaire longtemps mis sous coupe reglée.