L’organisation des nations-Unies dénonce la brutalité policière dont sont victimes les professionnels de la presse en Haïti lors des dernières manifestations populaires. Elle invite, en ce sens, les forces de l’ordre à revoir leur méthode qui, selon les analyses des experts de ladite organisation, est disproportionnée.
Le brutalité policière est quotidienne. Des agents de la Police nationale D’Haïti (PNH) brutalisent à visière levée des journalistes dûment identifiés dans le cadre de la couverture des manifestations populaires, l’un de leurs prérogatives. Ce faisant, les policiers finiront par museler le droit à la liberté d’expression et d’accès à l’information qui sont des acquis démocratiques.
Tenant compte de cette réalité, le système des nations-unies se montre très inquiète, alors que les hauts gradés de la PNH n’ont pu tenir leurs promesses. “Le système des Nations-Unies est préoccupé par l’augmentation des cas d’agression contre les journalistes couvrant des manifestations”, relate l’ organisme des nations-unies. Couvrir les événements en direct est au coeur du travail journalistique, qui est essentiel pour garantir la liberté de presse et le droit à l’information soulignent les représentants des Nations-Unies.
Par conséquent, les Nations-Unies invitent les forces de l’ordre à revoir leurs pratiques et à se pencher rapidement sur les violences contre les journalistes et autres auteurs des médias afin que tout abus et toute violation avérée fasse objet de sanctions à la suite d’une enquête dûment diligentée.
La police récidive
À l’appel de plusieurs organisations de la société civile plusieurs milliers de personnes ont marché.
Au cours de cette marche qui, à un certain moment avait été tournée au vinaigre, un journaliste a reçu plusieurs balles en caoutchouc. Du coup, la liste des journalistes déjà victimes du mauvais comportement de la police, en depit des appels lancés, a augmenté.