Les locks, par définition, sont des mèches de cheveux emmêlés. Ils ont été portés par différents peuples sur différents continents comme les peuples d’Afrique, homme et femme selon le groupe social : les Tiedo-serères, Akans, Masaïs Bantou pour ne citer que ceux-là. Cependant, dans la caraïbe, plus précisément en Jamaïque, porter des locks est presqu’une culture car enfants, adultes, vieillards portent fièrement leurs locks.
L’histoire des dreadlocks remontent à l’Égypte antique où les membres de la famille Royale et les députés se tressaient les cheveux. Des restes momifiés d’anciens portant des tresses ainsi que des perruques tressées ont été aussi retrouvés sur des sites archéologiques.
Ici en Haïti, les dreadlocks sont mal vus et mal perçus dans notre société tandis que d’autres les affectionnent. C’est l’expression de la liberté par rapport aux normes imposées par la société mais aussi c’est une façon d’envoyer un message clair à l’occident sur nos origines, de prouver qu’on porte fièrement et avec élégance nos cheveux crépus, tel que disent certains. “C’est une façon d’accepter qu’on est nègre et de se rappeler toujours d’où l’on vient “, affirme cette jeune femme maquilleuse qui porte avec fierté ses locks.
La société haïtienne dresse des barrières à ceux et celles qui portent des locks. Elle n’est pas prête à les accepter. Ces gens sont identifiés comme des voyous et exclus sur le marché du travail.
En effet, dans la société qu’est la nôtre, les locks définissent la compétence et la personnalité de la personne et même fait l’objet de jugement et de critiques. Ils sont nombreux à l’Université d’État d’Haïti, au parlement, dans l’industrie musicale haïtienne. Bref, ils sont partout pourtant le cliché sur les dreadlocks perdure.
Entre les préjugés et l’incompréhension, ceux qui sont couramment appelés “Rasta” prennent soin de leur cheveux. On les retrouve dans des salons de beauté, dans les barbershops à en faire la remise en beauté. Par ailleurs, c’est une activité lucrative pour ces salons qui parfois se spécialisent dans le soin des cheveux emmêlés.
Aujourd’hui les jeunes sont nombreux à se faire emmeler les cheveux. Pour certains c’est du style et pour d’autres c’est une façon de se connecter à leur orgines, leur alma mater. Nous portons des jugements infondés sur des dreadlocks, on est chrétien sans même se rappeler de Samson, celui dont ses forces étaient dans ses tresses. vous qui êtes comme moi qui chantez a tue-tête les chansons de Tafa et qui écoutez avec passion Antony Cheramy aka “Don Kato” et tant d’autres, mais se sentez à l’aise pour critiquer ceux et celles qui n’ont aucun titre.