Alors que les membres du nouveau Conseil électoral provisoire (CEP) multiplient les démarches pour faire avancer le processus électoral contesté, plusieurs organisations féministes et de défense des droits humains affirment cette semaine que les élections ne sont pas possibles dans le contexte actuel du pays.
Solidarité Fanm ayisyen (SOFA), le mouvement des Femmes haïtiennes pour l’éducation et le développement (MOUFHED), Kay Fanm, le Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), la commission Episcopale Justice et paix (CE_JILAP) et le Centre de recherche et de formation économique et sociale pour le développement (CRESFED) ont réitéré leur positions par rapport aux démarches visant à réaliser les prochains scrutins.
Selon les membres desdites organisations, les élections ne sont pas possibles dans les conditions actuelles du pays où l’insécurité, le Kidnapping gagnent en puissance du champ. Elles dénoncent également les agissements du président Jovenel Moïse, le comportement et le soutien effréné et éhonté des ambassadeurs étrangers en Haïti réunis sous le Label du Core Group.
Ces organisations précitées ne sont pas les seules à avoir des idées négatives sur la tenue des prochaines joutes élections dans de pareilles conditions. L’ancien sénateur de la République, Jean-Baptiste Bien-Aimé abonde dans le même sens et rejette en plus toute idée de négociations avec le président de la République, Jovenel Moise.
« On ne peut rien faire avec le président Jovenel Moïse. Il est déjà trop tard », a tempêté l’ancien représentant du département du Nord ’Est. Nous marchons tout droit vers une transition, a-t-il ajouté.
De l’autre côté, le ministre des Affaires étrangères et des cultes, Claude Joseph a déclaré lors d’un cocktail en République dominicaine que le pays aura le 7 février 2022 un président élu et un Parlement fonctionnel.
Qui remportera cette bataille ? Une chose est certaine, le peuple sera à tous les coups, comme d’habitude, le grand perdant de ce raidissement et de ce jusqu’au boutisme.