Les parties prenantes dans la crise multiforme haïtienne continuent de s’activer. Un accord est trouvé entre les instigateurs de l’entente du 30 août et ceux du PEN. Contrairement aux autres accords, ils prévoient un exécutif sous forme de collège à cinq membres.
Les accords séparés n’arrivent pas à faire bouger la crise. Certains préconisent une mise en commun de tous les accords comme solution à la crise. Dans cette veine, des organisations de la diaspora se sont données volontaires en programmant un sommet baptisé:”Sommet de l’unité nationale”, afin d’offrir à tous les concernés un espace de débat et de dialogue vers une mise en commun plus que crucial. Avant l’intervalle fixée (13 au 19 janvier 2021), les chefs de file de l’accord du 30 août et ceux du PEN font bouger les lignes en essayant de fusionner leurs propositions.
Au sommet de la Louisiane, les médiateurs auront une charge en moins. Les volontés du PEN et de Montana sont devenues une seule. Dorénavant, ils optent pour un éxécutif bicéphal constitué d’un collège présidentiel de 5 membres et d’un premier ministre. Cet exécutif qui sera désigné pour un mandat de deux ans (variable) préparera le terrain à un retour à l’ordre démocratique et institutionnel.
Le collège doit contenir au moins une femme. Deux membres seront issus de la société civile, selon les critères du Conseil national de transition, un du PEN, un de l’accord de Montana et un autre du gouvernement en place. Le premier ministre sera désigné suivant les critères établis par l’accord du 30 août lequel, en consultation avec la présidence fera choix des ministres du gouvernement.
Une feuille de route sera validée par le CNT qui se tranformera en organe de contrôle de la transition (OCT). Cette dernière instance sera complétée de deux délégués par départements et trois de la diaspora haïtienne. Ils seront désignés suivant les prescrits du consensus. S’agissant de leur mandat (référence accord du 30 août).
Entre autres points qui seront figurés sur la feuille de route se listent: la conférence nationale, la réorganisation des systèmes judiciaires, financiers et identitaires, la réorganisation et le renforcement de la sécurité nationale.