Léon Charles s’inscrit en faux contre les accusations du RNDDH

L’ex directeur géneral a.i de la police nationale d’Haïti (DGPNH), Léon Charles, a apporté un démenti formel aux révélations du rapport du réseau national de défense des droits humains (RNDDH) concernant son rapport avec Joseph Félix Badio et ses manoeuvres d’occulter l’enquête sur la mort du president Jovenel Moïse. L’ex commandant en chef dit n’avoir aucun contact avec M. Badio depuis plus de dix ans tout en reitérant sa volonté à collaborer avec la justice dans le cadre de cette affaire.

Dans la nuit du 7 juillet 2021, le president Jovenel Moïse a été bêtement assassiné chez lui dans la chambre du couple à Pèlerin 5. Léon Charles était à l’époque le DG a.i de l’institution policière nommé et supporté par le défunt. Dans le méandre du doute entourant le drame, un dernier rapport du RNDDH vient éclabousser l’actuel ambassadeur qui s’est entretenu avec le présumé suspect principal de l’acte et le déploiement de toutes ses énergies à obstruer l’enquête.

Dans cette note de contestation, Léon Charles infirme l’information faisant croire qu’il a été en contact avec Joseph Félix Badio de janvier à juillet 2021 et qu’il aurait parlé avec lui plusieurs fois le jour même du crime. D’après M. Charles, il n’a pas communiqué avec le nommé Badio depuis plus de dix ans encore moins entre janvier et juillet 2021. Ce qui fait qu’il dément également avoir parlé au présumé meurtrié le jour même.

Par rapport à l’autre fait relaté par le RNDDH précisant que l’ex commandant le plus décrié de la PNH aurait tenté d’ostruer l’enquête en demandant à l’inspecteur général en chef de convoquer les enquêteurs de la DCPJ afin de leur intimer l’ordre d’exclure son nom des conclusions de l’investigation, celui qui avait été double fois DGPNH apporte la précision qu’en tant que DG, il ne peut pas statutairement formuler des instructions à l’IGPNH et cette dernière ne saurait influencer une enquête judiciaire.

M. Charles a par ailleurs souligné qu’il s’est donné corps et âme dans l’intervalle séparant le crime et sa démission à la tête de la PNH pour que tous les suspects soient appréhendés indépendamment de leur nationalité ou leur rang dans l’institution policière. Il a également précisé qu’il n’avait rien à craindre en répondant à l’invitation du juge instructeur et qu’il est prêt à continuer à collaborer.

” Je n’engagerai pas la polémique avec des organes qui s’érigent en juridictions parallèles ou qui usurpent les pouvoirs d’instruction, mais collaborerai aussi longtemps et aussi souvent que nécessaire avec les instances légales, administratives ou judiciaires établies par les lois haïtiennes”, peut-on lire dans la note en guise de conclusion.