Le parti Reconstruire Haïti (RH-PREH) ne bronche pas. La résolution de la crise haïtienne doit nécessairement passer par l’application des prescrits constitutionnels du 29 mars 1987. En ce sens, il a réitéré son attachement au document de l’alliance pour la transition constitutionnelle qui préconise le recours à la Cour de cassation pour l’établissement d’un nouveau Gouvernement à deux têtes. Le RH-PREH, se dit déçu de l’avarisme de certains acteurs et la méchanceté d’Ariel Henry qui font perdurer la crise.
Le RE-PREH reste fidèle à sa position. La Constitution du 29 mars 1987 doit être appliquée. C’est l’unique recours pour trouver un dénouement heureux à la crise. Dans un contexte où la situation est devenue chaotique et que l’exécutif est obligé de faire appel à une force étrangère armée pour l’aider à apaiser les nerfs, le parti Reconstruire Haïti, tire à nouveau la sonnette d’alarme. L’application de la Constitution.
“RH-PREH, une fois de plus, préconise la résolution de la crise politique haïtienne par l’application de la Constitution haïtienne du 29 Mars 1987 et invite les acteurs politiques à un dépassement de soi et aussi exige du Premier ministre Ariel Henry qu’il facilite le retour du pays à la normalité constitutionnelle dans le meilleur délai. C’est le vœu de l’Alliance pour la Transition Constitutionnelle dont le RH-PREH est membre Initiateur et signataire du document. Aussi le RHPREH encourage t-il toutes les forces vives et les autorités publiques du pays à apporter leur contribution pour la mise à exécution de la solution constitutionnelle”, écrit-elle critiquant au passage l’attitude de la communauté internationale qui ne veut pas lâcher Ariel Henry.
C’était l’occasion pour la structure de critiquer le bilan du Gouvernement qui, selon les signataires de la note, n’a rien accompli de positif. ” Plus d’une année après la mort de Jovenel Moise, Ariel Henry et ses complices de l’accord du 11 septembre ne nous offrent rien d’autres que le kidnapping, la pénurie de carburant dans les pompes, malgré l’augmentation de 126/100 des prix des produits pétroliers, le renforcement de la violence des gangs armés et la misère aiguë, sans espoir d’un lendemain meilleur. La Police Nationale d’Haiti, par manque de moyens, est incapable d’affronter les gangs en dépit de leur volonté de sécuriser la population haïtienne. L’augmentation exacerbée des prix des produits de première nécessité ajoutée à la hausse criminelle du dollar au détriment de la monnaie
nationale laisse indifférente et insouciante l’équipe gouvernementale. Il faut aujourd’hui 135 Gourdes pour un dollar américain, alors même que le taux de référence de la BRH est de 117 Gourdes. C’est donc un régime criminel qui prouve encore une fois son insouciance et sa ferme
détermination à ne pas résoudre les problèmes de bases de la société haïtienne”.
Le parti en profite pour préciser qu’il prend acte que l’ouverture de l’année judiciaire n’a pas été respectée conformément à la loi et aux traditions du pays, à cause de la volonté du Premier Ministre de facto, Ariel Henry, de vilipender toutes les institutions du pays. Il déplore aussi que quinze mois après l’élimination brutale et tragique de l’ancien Président Jovenel Moise, rien n’est fait pour soulager la souffrance du peuple haïtien qui est livré à lui-même, face à une insécurité programmée, imposée par les mêmes bandits légaux.” Nous sommes malheureusement toujours dans la continuité des pratiques terroristes d’Etat qui, depuis plus de cinq ans, ne font qu’asphyxier le pays”, s’ennuie-t-il.