L’Association Nationale des Médias Haïtiens (ANMH) dit condamner l’enlèvement suivi de la libération de la journaliste, Marie Lucie Bonhomme, dans la matinée du 13 juin 2023. Le Président de cette association, Jacques Sampeur, souligne que cet acte est un signe visible qui prouve que l’État est inexistant en Haïti.
À peu près une Trentaine d’individus lourdement armés ont pris d’assaut le domicile de la journaliste de la radio Vision 2000, Marie Lucie Bonhomme, à Tabarre, vers les 3 heures du matin du mardi 13 juin en cours. Les assaillants ayant vandalisé la maison ont enlevé la travailleuse de la presse et l’amène jusqu’au Chef de gang de “Kraze Baryè”, Vitelhomme Innocent, qui l’aurait interrogé puis l’a relâchée. La radio Vision 2000, choqué par la situation condamne l’acte et appel les autorités étatiques à s’assumer.
D’un autre côté, l’ANMH n’a pas mis de gants pour fixer la responsabilité du Gouvernement dans cette affaire. Selon Jacques Sampeur, qui condamne l’incident, cet acte prouve l’inexistence de l’État en Haïti. M. Sampeur révèle que la presse est très menacée dans le pays car, regrette-t-il, que ce qui vient d’être arrivé n’est que la suite d’une série de kidnapping concernant les journalistes.
L’ANMH par ailleurs dénonce la situation dégradante d’insécurité qui persiste en Haïti. Toutefois, Jacques Sampeur, dit reconnaitre les efforts consentis par la PNH admettant, dans la foulée, que celle-ci est mise sous couple réglée de la politique. Il en profite pour appeler le Gouvernement à assumer sa responsabilité et à s’engager à mettre fin à cette hémorragie.
Soulignons que la commune de Tabarre dirigée par ce puissant gang est théâtre depuis quelques temps d’actes criminels de toutes sortes. Seulement pour cette semaine, les domiciles de plusieurs ex-Sénateurs ont été attaqués dans cette zone. Pour la nuit du kidnapping, outre l’enlèvement de Mme Bonhomme, les civils armés ont attaqué, vandalisé et incendié la Sun Auto et le consulat honoraire de la Jamaïque.
