Le Collectif des syndicats haïtiens pour le respect de la constitution refuse de rencontrer le premier ministre Jouthe

Le Collectif des syndicats haïtiens pour le respect de la constitution (COSHARCO-1987) a rejeté une invitation du premier ministre Joseph Jouthe, jugeant cette rencontre inopportune. Le COSHARCO-1987 s’est montré plutôt intéressé à un dialogue visant la satisfaction de ses revendications.

Face à la montée en puissance de l’insécurité notamment les cas d’enlèvement, le Syndicat du transport en commun et les propriétaires de véhicules avaient lancé deux journées de grève générale le 1er et 2 février dernier pour exiger que des mesures concrètes soit prises pour freiner cette machine infernale qui n’épargne personne.

Le chef du gouvernement qui a pris acte de la réussite de ce mot d’ ordre de grève générale avait promis de lancer une invitation aux représentants des différents syndicats grévistes pour un dialogue en profondeur sur la question. Chose faite. Les instigateurs de cette grève ont reçu à travers une correspondance l’invitation du premier ministre Joseph Jouthe. Mais, le Collectif des syndicats haïtiens pour le respect de la constitution (COSHARCO-1987 ) a refusé de donner quorum à ce tango médiatique.

 « Le Collectif des syndicats haïtiens pour le respect de la constitution (COSHARCO 1987) accuse réception de votre lettre d’invitation à une rencontre, le jeudi 11 février 2021 à compter de 11 heures, en vue de dialoguer sur la suite à donner aux deux journées de grèves. N’ayant ni expertise, ni compétente en matière de sécurité le COSHARCO 1987 juge cette rencontre inopportune »,  ont expliqué les membres du COSHARCO 1987. Les membres de cette structure disent, toutefois, s’ intéresser à un dialogue visant la satisfaction des revendications et le respect de la liberté et des droits syndicaux des travailleurs et travailleuses en Haiti.

Le COSHARCO souligne, dans la même veine, que ce mouvement revendicatif a été lancé par des secteurs de l’éducation, des ouvriers et des socioprofessionnels en vue d’exiger que votre administration prenne des mesures concrètes pour endiguer le kidnapping dans le pays, cesser la répression policière contre les citoyens dénonçant le kidnapping, créer un climat de sécurité pour que les citoyens peuvent vaquer librement en toute sérénité à leur activité, et d’exiger le respect de la constitution de 1987.