L’Association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH) se montre très préoccupée par la recrudescence des actes d’insécurité provoquant ainsi le quasi-dysfonctionnement de la Cour d’appel de la capitale depuis environ un an.
L’Association nationale des magistrats haïtiens (ANAMAH) a lancé, dans une correspondance adressée au président de la République, Jovenel Moise, un cri d’alarme contre la dégradation accélérée du climat sécuritaire et les actes de violence qui s’installent au pays depuis un certain temps. Une situation qui a engendré la quasi-paralysie de la Cour d’appel de Port-au-Prince depuis presque une année.
«Il ne fait aucun doute qu’on est en présence de la machinerie criminelle la plus lourde, la plus ingénieuse, la plus rodée de toute l’histoire d’Haïti » a écrit, Jean Wilner Morin, président de l’ANAMAH qui profite de l’occasion pour renouveler ses sympathies aux familles victimes partageant non seulement leur douleur, mais encore leur soif de justice «Qui sont donc réellement ces magiciens capables, à volonté, d’un claquement de doigt, que se les armes se taisent ou se remettre à chanter dans les quartiers pauvres » a questionné le magistrat dans sa lettre.
Outre cette préoccupation, l’ANAMAH a également mis l’accent sur le fonctionnement de la Cour d’Appel de Port-au-Prince, dysfonctionnée depuis un an. « Toute paralysie de la Cour d’appel de Port-au-Prince est due à un conflit » a déclaré l’ANAMAH
«La Justice requiert avant tout l’accessibilité et sérénité, aucune forme de justice n’est possible dans les tumultes rageurs des armes de guerre » a rappelé l’homme de la basoche au président de la République.
En attendant que la paix, la sécurité véritable , revienne au Bicentenaire, les officiers du Parquet près de la Cour d’appel de Port-au-Prince doivent reprendre service dans les locaux désaffectés à cette fin par le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) pour le fonctionnement régulier de ce service public, qu’est la justice » a souhaité le président de l’association des magistrats.