Le premier ministre a vite pris le devant en publiant son accord dans le journal officiel “Le Moniteur” malgré les contestations. Cependant, la commission pour la recherche d’une solution haïtienne à la crise (CRSHC) n’a pas abandonné. Elle a mis sur pied le bureau de suivi de l’accord (BSA) et avance. Au niveau du reste du Sénat de la République, de concert avec le PEN, la résolution du Sénat refait surface avec Joseph Lambert qui croit encore au bicéphale. Nonobstant, KONTRA PÈP LA, un accord inclusif axé surtout sur la problématique de l’insécurité, ouvert à toutes les organisations de base et des organisations de la diaspora continuent de faire aussi son chemin dans la société.
Les signataires de l’accord du 30 septembre ne font pas cas du passage en force du premier ministre haïtien, Ariel Henry. De leur coté, ils continuent à progresser en mettant sur pied le bureau de suivi constitué de 21 membres comprenant 13 représentants de la comission et 8 membres issus de la société civile, des partis politiques et organisations populaires.
Ce bureau issu de deux journées d’élections les 15 et 18 septembre a pour mission de veiller à la mise en oeuvre de l’accord concernant la formation des cellules devant controler la transition. Le bureau est coordonné par un comité de 7 membres.
Rappelons que l’accord de Montana a été paraphé par plus d’une quarantaine de partis politiques dont Fanmi Lavalas et une centaine d’organisations de la société civile. Parallèlement, des structures populaires de l’opposition, comme le secteur démocratique et populaires (SDP), ont rejoint Ariel Henry avec des motifs les uns plus controversés que les autres.
Les membres responsables de la promotion de KONTRA PÈP LA ont de leur côté annoncé le lancement d’un site internet qui facilitera la signatue de l’accord en ligne par des individus et des organisations de toutes les couches sociales, afin de mieux justifier son importance et favoriser la participation Citoyenne. Via www.kontrapepla.com, le texte préliminaire de l’accord sera disponible en Créole, Français, Anglais et l’espagnol. Les jeunes promouvant cette proposition de sortie de crise sont motivés et croient surtout à une solution haïtienne. Une quarantaine d’organisations de base ou syndicales ont déjà paraphé cet accord.