Dans une conférence de presse tenue dans la capitale haïtienne, le 24 août 2022, la structure “Nou pap konplis” (NPK) salue les démonstrations de la population au début de la semaine pour exprimer son ras-le-bol à la situation désastreuse à laquelle fait face le pays. Elle précise que la population peut faire mieux en troublant le sommeil de ceux qui occasionnent cette dégoûtante situation. Le NPK en profite pour lancer un ultimatum à l’exécutif en vue de changer la donne sans délai.
Le porte-parole de cette structure, n’a pas mis de gants pour dénoncer le laxisme et l’irresponsabilité de l’État dans le pourrissement de la situation en Haïti. D’entrée de jeu, M. Fleuridor se questionne sur les 3 milliards de gourdes annoncées qui devaient servir à initier des programmes d’apaisement social dans tout le pays. Il pointe du doigt, le Ministère des affaires sociales et du travail (MAST), le Ministère de l’Environnement, le Ministère des travaux publics transport et communication, le Ministère de l’agriculture, le FAES, entre autres. Le NPK menace de porter plainte par devant l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC) contre les institutions précitées, si elles ne fournissent pas des rapports publics sur cet argent tiré du trésor public avant la fin du mois.
Ricardo Fleuridor n’en reste pas là. Il avertit le Premier Ministre et ses acolytes qui font passer du temps dans une forme démagogique de dialogue. Selon le protestataire, le seul dialogue que veut pour l’instant la population c’est de lui dire qu’est-ce qu’ils vont faire pour atténuer les prix explosant des produits de première nécessité. À ce propos, le porte-parole du NPK enjoint le PM à discuter sans délai avec le secteur économique et la société civile pour revoir à la baisse les prix. Et, ce, pour au moins trois mois. Car, estime-t-il, la situation que fait vivre la population n’a d’autres noms que de “crime” ou “violence”.
En foi de quoi, M. Fleuridor appelle la population à changer son fusil d’épaule en s’attaquant aux intérets de ses bourreaux. Selon lui, la population doit les toucher la ou la douleur sera plus intense. “La population doit leur retourner la violence. Il faut les identifier pour les rendre leur monnaie de leur piece”, a balancé M. Fleuridor.
Plus loin, il exhorte les autorités à entendre raison. Sinon, insiste-t-il, le NPK ne sera responsable d’aucun revers de situation. Appelant dans la foulée la population à intensifier la mobilisation, il n’écarte pas la possibilité de l’inviter à recourir à la désobéissance civile.