De plus en plus de femmes haïtiennes enceintes vont en République Dominicaine pour accoucher. Ne pouvant plus supporter la hausse des flux, le Président Dominicain, Luis Abinader, appelle à une négociation avec Haïti et la communauté internationale.

Avant ses cents premiers jours de gouvernance, le Président de la République voisine a lâché une bombe concernant Haïti. Face à l’augmentation du nombre de femmes haïtiennes enceintes qui vont accoucher sur le territoire dont il assure la gestion, Luis Abinader est sorti de ses gonds.

Le Président Dominicain a affirmé que son pays ne pouvait plus supporter la hausse des flux. Il a appelé à une négociation avec Haïti et la communauté internationale en vue de faire face à ce problème intenable. La République Dominicaine n’est pas le premier territoire qui a été touché par ce problème.

En effet, l’administration Trump avait rendu publiques, jeudi 23 janvier 2020, de nouvelles règles en matière de visas visant à restreindre le «tourisme de maternité». Les autorités américaines entendaient par-là réduire le nombre de femmes qui se rendent aux États-Unis pour accoucher afin que leurs nouveau-nés obtiennent automatiquement et de manière permanente la nationalité américaine.

Ces nouvelles règles imposent aux agents consulaires de refuser le visa de tourisme à toutes les demandeuses qui, selon eux, ont l’intention de venir aux États-Unis principalement pour y accoucher.

Toutefois, celles qui veulent voyager aux États-Unis parce qu’elles ont un besoin médical et pas seulement parce qu’elles veulent s’y rendre pour accoucher, devront prouver qu’elles ont l’argent pour payer, y compris les frais de transport et de subsistance.

Rappelons que moins de la moitié des naissances vivantes ont lieu en Haïti en milieu institutionnel. Haïti a le plus haut taux de mortalité maternelle de la région et la proximité géographique des centres hospitaliers dominicains mieux équipés incite beaucoup de femmes haïtiennes enceintes à aller mettre au monde de l’autre côté de la frontière. Devons-nous nous attendre à des directives claires de l’administration Dominicaine dans les jours à venir ?