La FJKL réclame la démission ou le renvoi des commandants occasionnant le fiasco du 12 mars

La Fondation Je Klere (FJKL) qualifie de “fiasco” l’opération policière à Village de Dieu le 12 mars dernier. Cette opération qui a couté la vie à au moins quatre (4) policiers des unités spécialisées, témoigne de l’amateurisme des responsables pour qui, elle exige démission ou renvoi pure et simple de l’institution. Elle en profite aussi pour condamner les exploitations politiques de ces opérations de police.

La FJKL n’est pas moins choquée que toute la communauté nationale et internationale de l’issue de cette cinquième opération policière dans ce quartier populeux, fief des bandits du gang “5 secondes”. Elle dit avoir appris avec tristesse et consternation la nouvelle de l’échec de l’intervention de plusieurs unités spécialisées de la Police Nationale d’Haïti à village de Dieu le 12 mars 2021 se terminant par une tuerie de policiers et la profanation de leurs cadavres publiés à dessein sur les réseaux sociaux en violation du droit au respect de la dignité humaine et du droit à la citoyenneté numérique. Ces scènes choquantes sont trop longtemps tolérées dans notre société, condamne la FJKL.

L’organisme des droits humains déplore le fait qu’aucune de ces opérations n’ont apporté aucun résultat probant, sinon, le renforcement des sans foi ni loi tout en assumant que c’était une opération sans tactique ni technique qui a envoyé les braves policiers à la boucherie. La FJKL concède que la justification de l’opération pourrait tenir la route, cependant, elle critique énergiquement les exploitations politiques de ces opérations de police.

“Les autorités policières n’ont pas déployé la vigilance nécessaire pour que toute mise en danger de la vie fût réduite autant que possible dans la préparation et la direction de l’opération. Elles ont fait preuve de négligence coupable dans le choix des mesures et des moyens. L’équilibre entre le but recherché et les moyens employés n’a pas été une préoccupation pour les décideurs dans la préparation de l’opération, ce qui engage la responsabilité de la chaine de commandement”, opine l’organisme des droits humains qui déplore les valeurs individuels de chacun des policiers achevés sur le champs de bataille.

Estimant que tout défaut de précaution dans l’organisation et le contrôle d’une opération de police aboutissant à un fiasco doit entrainer la démission des commandants
responsables, la FJKL demande aux autorités de l’État d’exiger la démission ou renvoyer de l’institution policière les commandants responsables de ce fiasco ;
De Respecter le droit à une sépulture des policiers tués en récupérant leurs cadavres ;
De Rendre hommage à la mémoire des policiers victimes ;
De Développer les bonnes relations “Police–Population” pour éviter la répétition de tels échecs ;
De Prendre en charge les parents des policiers victimes et finalement de réaliser, avec succès, d’autres opérations mieux préparées et mieux exécutées afin de rétablir la confiance de la population dans sa police.