La FJKL exige la démission du conseiller Wando Saint-Villier au CSPJ

La “Fondasyon Je Klere” (FJKL) part en chasse contre le juge Wando Saint-Villier. Elle exige sa démission pour avoir violé l’article 10 de la loi du 13 septembre 2007 créant le Conseil Supérieur du Pouvoir Judiciaire (CSPJ). Elle dénonce aussi ses propos dissidents à la décision collégiale du Conseil sur les juges non certifiés. En plus d’enfreindre la loi, la FJKL pense que le juge est indigne de siéger au dit Conseil.

Dans une correspondance adressée au Président du CSPJ, Jean joseph Lebrun, le 24 février 2023, par la FJKL, cette structure exige purement et simplement la démission du conseiller Wando Saint-Villier au Conseil et l’interdiction pour lui d’y siéger jusqu’à son remplacement par les représentants des Tribunaux de Première Instance du pays. Selon la FJKL, cette décision va ramener un peu plus de confiance dans le système, tout en crédibilisant davantage les efforts consentis par le CSPJ en ce sens notamment, les mesures prises à l’encontre des magistrats corrompus du système.

D’après les responsables de cette organisation de Droits Humains, Me Saint-Villier entre en contravention avec l’article 10 de la loi créant le CSPJ. Cet article interdit aux membres du Conseil d’occuper d’autres postes judicuaires pendant leur mandat. Prescrit que le Magistrat n’a pas respecté en acceptant le poste de doyen du TPI de Jacmel et, par la suite, de celui de Hinche. Outre cela, le juge est accusé par la FJKL “d’indignité”pour avoir tenu des propos dissidents à la décision du Conseil.

Dans cette même lettre, la FjKL mentionne que M. Saint-Villier avait ouvertement critiqué la décision du CSPJ concernant la non certification de certains juges. Dans le cas du juge Yvelt Petit Blanc du TPI de la Croix-des-Bouquets, il a sans retenu qualifié la décision de “Criminelle”, critique Samuel Madistin qui paraphe la lettre.

Rappelons au passage que le juge Jean Wilner Morin avait décidé, le 27 février 2023, de ne pas siéger pour protester contre la présence du Commissaire du Gouvernement de Port-au-Prince, Jacques Lafontant qui refuse d’obtempérer à la décision du CSPJ.