Les autorités sanitaires de l’Artibonite tirent la sonnette d’alarme sur la complication provoquée par le pourrissement de la situation politique dans la région, notamment, aux Gonaives. En rupture de stock, l’hopital Justinien de la cité de l’indépendance risque de ne pas pouvoir desservir convenablement la population.

C’est le directeur médical de l’hopital qui a lancé l’alerte. Suite aux actes de violence qui se multiplient dans la cité, le plus grand centre hospitalier du département se trouve en difficulté de pouvoir se réalimenter en carburant et en intrant. Les commandes passées ne peuvent pas distribuées. Par conséquent, il est obligé de lancer un cri d’alarme aux autorités afin de faire le nécessaire car les demandes sont majorées.

Selon le responsable médical, l’hopital reçoit ces derniers jours plusieurs cas de blessés par balle. Onze au total. Faute de moyens, un enfant de 10 ans a rendu l’âme de même qu’un adulte des suites d’une opération chirurgicale. Le centre hospitalier pour mieux rationnaliser le peu qui en reste accorde priorité aux cas urgents, soutient le responsable. D’après le docteur qui se réjouit de la reponse favorable recue de sa hiérarchie, si cette situation continue sur cette lancée, il est possible que l’hopital suspend ses services.

Conscient de la situation, le directeur départementale de la santé de l’Artibonite dit ne pas pouvoir aider comme ça doit. Pour pallier le problème il est obligé d’utiliser rationnellement sa réserve. Le directeur médical par ailleurs a plaidé pour un répit afin de sauver des vies.

Soulignons dans la foulée que depuis quelques jours la ville des Gonaives connait une situation de tension inquiétante. Des individus armés circulent aux yeux de tous sans être inquiétés. Le jeudi 11 février, des tirs d’armes automatiques ont été entendus dans divers coins de la ville. Des gens armés ont incendié une géneratrice au parquet des gonaives et ont creuvé un pneu d’un véhicule blindé de la PNH.