Jovenel Moïse lance une mise en garde à l’opposition politique

Alors que la société civile et l’opposition manifestaient sur le macadam leur désaccord à la tendance, disent-ils, dictatoriale du chef de l’état haitien, Jovenel Moïse, le président la veille, a averti l’opposition. Il sévira drastiquement contre eux s’ils aspirent à troubler la paix publique, fait-il savoir.

C’est en fait un discours qu’il a repris. Récemment, il avait déclaré qu’il n’a nullement l’intention de bloquer la marche du pays pour attendre indéfiniment l’opposition qui, vraissemblablement, ne veut pas venir sur la table du dialogue. Le weekend écoulé, au lancement du carnaval national à Port-de-Paix, le chef de la nation a déclaré sans langue de bois qu’il sévira contre tout individu qui procède à des actes de répresailles en vue de satisfaire ses viles ambitions.

“Map tape nou sou do men”, martèle le locataire du palais national qui s’adressait à ses opposants depuis le stand officiel dans le chef-lieu du Nord’Ouest. Ce dernier en a profité pour inviter ses détracteurs à prendre en exemple l’opposition de la Ville de Port-de-Paix qui a facilité l’aterrissage dans sa ville les projets de développement. M. Moïse, visiblement acide contre ses opposants les conseille une approche positive de l’opposition.

Les discours du dauphin de Michel Martelly prêtent à équivoque. Il appelle au dialogue tout en fixant les limites. Le chef de l’état considère les membres de l’opposition comme des victimes endoctrinées. Par conséquent, il les prévoit d’avance : les contrats résiliés ne seront pas dans le menu des discussions, insiste le chef de la diplomatie haitienne.

Parallèlement, le garant de la bonne marche des institutions rappelle à qui veut l’entendre qu’il organisera les élections coute que coute cette année. “Que tous ceux qui aspirent à diriger le pays commencent à aller dans tous les recoins du territoire pour courtiser les détenteurs du pouvoir, leur vendre leurs visions et projets et finalement se présenter aux prochaines joutes”, invite M. Moise à l’opposition politique arguant que la pratique de la transition est révoluée en Haïti.