Jovenel Moïse a mis à genoux toutes les institutions du pays, selon Daril Baltazar

En sa qualité d’usurpateur de titre, Jovenel Moïse prend d’assaut le palais national et le pouvoir du peuple, réagit Daril Baltazar. Ce dernier, acide contre le pouvoir, pense que Jovenel Moïse devrait être déguerpi du palais national s’il n’avait pas au préalable mis à genoux les institutions du pays.

“Il ne fait plus de doute. Jovenel Moïse a tout prouvé en terme de dictature. Il a pris en otage le pouvoir du peuple malgré l’expiration de son mandat le 7 février 2021. Il n’est pas à l’écoute du peuple qui ne cesse de lui rappeler qu’il a déjà révoqué son mandat. Et, plus recemment, il vient de prouver qu’il est le chef des gangs en déclarant à Marion que le kidnapping est politique et pour avoir payé les gangs pour l’observation d’une trève”, dénonce le militant politique condamnant dans la foulée l’absence de la culture de démission chez les politiciens haïtiens et le refus d’accepter leur incapacité.

M. Baltazar a fait ces considérations en réagissant au refus systèmatique du président de facto à satisfaire les exigences du peuple souverain qui réclame son départ. Le membre du secteur démocratique et populaire en a profité pour réitérer la position de son groupe par rapport à l’appel de certains partis politiques de l’opposition réclamant un départ ordonné du chef de l’état. ” Notre position est claire : départ immédiat du chef de l’état. Dans Notre accord du 30 janvier on a parlé de départ ordonné parce que le mandat de M. Moise n’avait pas encore pris fin. Aujourd’hui c’est le cas”, précise Daril Balthazar à la rédaction de Transparans.

Lors de cette interview exclusive, M. Baltazar rappelle que dorénavant ce sont tous les secteurs qui s’adonnent à ce que le secteur démocratique dénonçait depuis 2017. Le secteur n’a jamais bronché sur sa position. “L’opposition qu’il fait à l’ancien patron d’Agritrans n’a rien de personnel. Son passé nous a prédit qu’il va nous emmener dans le gouffre”, a déclaré M. Baltazar, regrettant que la justice est incapable de déguerpir le chef de l’État du palais. Ce dernier expressément a déjà vassalisé toutes les institutions.

Parallèlement, il plaide pour l’intensification de la mobilisation en vue d’un départ immédiat et inconditionnel du locataire du palais national. Il a aussi rappelé aux dirigeants haïtiens que la vertu de l’État est de servir contrairement à eux qui le prennent pour une entreprise privée.