Entre le président Jovenel Moise et les sites historiques du pays le divorce est consommé. Il n’y a plus de doute là-dessus. Cette année encore le chef de l’Etat et le gouvernement de Joseph Jouthe ont été, pour une deuxième fois de suite, brillés par leurs absences aux Gonaïves, alors que les hommes de l’opposition qui avaient lancé une mise en garde au chef de l’Etat y étaient.

Le 1er janvier 2021 a marqué le 217ème anniversaire de l’indépendance d’Haïti. La Tradition veut qu’une messe de Te Deum soit chantée dans la cité de l’indépendance et en présence des membres du gouvernement et le chef de l’Etat. Comme chaque année à pareille époque, une question occupe l’esprit de plusieurs citoyens : celle de la participation du chef de l’Etat dans la cérémonie officielle aux Gonaïves.

Bien avant la célébration plusieurs journaux du pays citant des sources proches du Palais national annonçaient que les officiels ne feraient pas le déplacement aux Gonaïves le 1er Janvier pour une deuxième fois consécutive. Cependant, aucune raison n’a été évoquée.

De fait, hier les membres du gouvernement de Facto de Joseph Jouthe et le numéro un de l’exécutif n’ont pas fait le déplacement aux Gonaïves. Plus d’un pense que c’est un véritable divorce entre l’administration de Moise-Jouthe et les fêtes nationales. D’autant que ça pourrait être le tout dernier 1er janvier. Honte à eux!

Parallèlement l’opposition plurielle a assisté au traditionnel Te Deum de la ville des Gonaïves et ont déposé à l’issue une gerbe de fleurs aux pieds des monuments sur la place Dame des Gonaïves. Ils en ont profité pour réitérer leur position à la population haïtienne.

Le président Jovenel Moise a trouvé une solution

Faute de pouvoir se rendre dans la cité de l’indépendance, les hommes du palais national, ont organisé une offrande florale au Musée du panthéon national (MUPHANA), situé dans les aires du champ de mars à une encablure du bureau présidentiel en mémoire de nos ancêtres, le 1er janvier 2020. Ce faisant, le Musée du panthéon national (MUPHANA) est devenu, sous l’administration du président Jovenel Moise, qui souffre du pire déficit de crédibilité, de légitimité, de popularité de toute l’histoire moderne du pays, le lieu de tous les grands événements nationaux.

C’est une véritable zone de confort que le chef d’Etat a créée pour cacher son incapacité et son impopularité flagrante. Depuis quelque temps, tout se fait au MUPHANA : 18 novembre, 1er janvier etc.

Le mépris affiché par ce régime pour les dates importantes du pays est un mauvais précèdent pour les fêtes nationales du pays.

Ce qui compte pour le président Jovenel Moise, c’est la durée de son mandat presque sans contenu, la Reforme constitutionnelle pour essayer de consolider son pouvoir son régime décrié et surtout l’organisation des élections tardive pour pérenniser le système inégalitaire