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Haïti, ses misères noires et blanches

La République d’Haïti qu’est devenue aujourd’hui l’un des pays les plus pauvres, le plus mal organisé…de l’hémisphère, est pourtant le résultat d’une longue lutte qu’avaient menée nos ancêtres esclaves au péril de leurs vies face à des colons « français » déterminés à maintenir l’esclavage sur l’île toute entière dans le but de soutirer d’énormes profits au bénéfice d’une Métropole, la France, très gourmande à cette époque.

Aujourd’hui, les bénéficiaires du sang de nos grands-parents ont tous snobé. Appauvri, pillé, maltraité, piétiné, dévalorisé par des fieffés menteurs haïtiens et étrangers sans scrupules et dénués de bon sens, ce pays s’est vu heurter à toute tentative de changement depuis le lendemain de l’assassinat de Jean-Jacques Dessalines. Ce crime crapuleux qui avait été le résultat d’une parfaite imbrication emporte le rêve de toute une nation, de tout un pays.

Du haut de nos 217 ans d’indépendance, le pays est toujours dans l’eau chaude, faute d’une alternative réelle et des dirigeants compétents manifestés par la bonne volonté de mener à bon port la barque du pays. C’est également la responsabilité de nos soi-disant amis de la communauté internationale qui pensent uniquement à leurs intérêts au détriment de notre pays avec le support des fils et filles d’Haïti.

Donc, point n’est besoin d’être un spécialiste en géopolitique, en politique étrangère, en diplomatie.. pour comprendre que l’échec du développement d’Haïti est une responsabilité partagée entre les fils et filles du terroir animés de mauvaise foi et de la communauté internationale, un loup déguisé en brebis.

Ce pays libérateur qui avait montré la voie à plusieurs autres pays de la planète qui, de nos jours, se targuent de pays organisés, riches, stables et structurés est devenu par la suite, leur terrain d’exploitation, d’expérimentation, leurs esclaves, avec une facilité déconcertante, voire leur risée. Sommes-nous en train de payer l’impertinence de nos grands-parents, de la première République noire indépendante du monde?
Bien sûr que oui.

Pourtant, ces mêmes exploiteurs, jouisseurs bernent le peuple Haïtien. Quand est-ce que le compte à rebours va commencer? Quelle génération pourra retirer Haïti de ce gouffre, dans cette misère, dans le rang des nullards ? Quand est-ce que le peuple haïtien va-t-il enfin se pavaner? Plus les jours passent, plus la misère de ce pays augmente.

Les deux catégories susmentionnées sont les principales responsables de cette situation qui a trop durée: les blancs (peau blanche) et les bancs (peaux noires) les apatrides, les vendus, les corrompus, les mercenaires politiques, les loups déguisés en brebis… Ils nous dézinguent. Ils s’en foutent de notre situation.

Le pays est pris entre le marteau des blancs (blancs) qui, sans ciller, s’immiscent dans les affaires du pays et des noirs (peaux blanches), les apatrides qui jouent le jeu des blancs, alors que ces derniers n’ont aucun intérêt dans le développement du pays. Sommes-nous des damnés ?

Quelle issue possible quand les enfants les plus capables, les plus dévoués, les plus sérieux se sont vus obligés de laisser le pays? Quelle issue possible quand ceux qui s’accrochent frénétiquement au pouvoir n’ont pour objectif que de faire leur beurre peu importe les conditions de la population et les résultats de leur mauvaise gouvernance ? Quelle issue possible si les gens de bien jouent toujours le rôle de spectateur?

Il ne fait pas de doute qu’Haïti projetait et projette encore des images abrutissantes. Parce que, les gens qui parlent toujours au nom du pays, de la société, ne sont pas nécessairement ceux qui ont les meilleures choses à dire, à vendre ou à prouver. Ils n’ont pas trop d’arguments pour défendre les causes du peuple, Alors que, la majorité de la population souffrante est plongée dans un sommeil hypnotique, un état aphasique prolongé né, je dirais d’une acuité visuelle et de la myopie politique en votant pour des candidats sans aspiration, sans programme et sans triture politique.

Pour l’heure, la seule alternative qui nous reste, c’est de nous regrouper et prendre conscience de notre état afin de sauver ce bien commun qu’est Haïti. Sinon, les générations subséquentes n’auront qu’à nous formuler des critiques acerbes.

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