Positionnement-repositionnement, ce principe dominant des relations internationales sert bien souvent de modulation à un Etat pour changer le ton de sa chanson. Par ce principe, s’il se comporte comme un loup aujourd’hui, demain on pourra toujours s’attendre à une brebis rien qu’en enlevant la peau du loup qu’il était.
Chaque Etat, suivant sa perception du monde et son agenda axé sur les intérêts nationaux a ses stratégies de mise en oeuvre, à l’exception de ceux qui n’en ont pas ou plutôt qui font le jeu des grands. Récemment, notre pays s’est fait un exemple probant. Les dirigeants haïtiens se laissèrent manipuler et se faisaient la marionette des autres tout ignorant la ligne idéologique d’Haïti, telle a été celle de se placer aux côtés des opprimés et des assoiffés de la liberté. A vouloir trop plaire leurs maîtres, Ils ont même oublié les vieux amis fidèles en prenant partie pour l’anarchie. Haïti à l’OEA a voté pour censurer le régime de Maduro, autrement dit, celui qui a pu construire la fontaine “FONDS PETROCARIBE” à laquelle ils ont puisé leurs eaux en pillant et écorchant la caisse de l’État pour devenir millionnaire en moins de 10 ans.
Quelle honte d’avoir la mémoire courte!
Haïti, notre chère mère de la liberté, par le biais de ces mêmes dirigeants, a reconnu officiellement le gouvernement constitué par Juan Guaido, bien qu’ironique, en voulant donner quorum à l’agenda des puissances mondiales comme les États-Unis et l’Union Européenne. Cette semaine du côté de ces grands, les données ont changé et continueront à changer par déferlement.
Revenons au principe de positionnement-repositionnement!
Par celui-ci, l’Union Européenne se désolidarisa à l’Etat-folie et illusoire de Juan Guaido selon ces deux sources: téléSUR tv et euronews branche espagnole. Elle déclara ne plus reconnaître Juan Guaido comme étant président interim mais ne croire non plus en transparence du processus électoral au Vénézuela. Par conséquent, elle entend tenir contact avec tous les acteurs de la vie nationale vénézuélienne jusqu’à un retour normal à l’ordre démocratique dans le pays. En outre, elle se dit espérer avec impatience l’arrivée de l’administration de Joe Biden. Donc, le président sortant Donald Trump, soit le fervent partisan de Juan Guaido, jadis entre dans les annales du passé des décideurs de la scène internationale.
Et maintenant, comment se sentiront-ils ces dirigeants haïtiens en songeant avoir tourné le dos à un ami historique et idéologique? Auront-ils assez d’audace de s’imaginer face à une recomposition des relations internationales où le Vénézuela de Maduro trouverait un accord avec l’opposition et les grandes puissances comme les États-Unis et l’Union Européenne?
“Ti pwason pa swiv gwo kouran”
En effet, du côté de l’actuel gouvernment haïtien tant contesté par l’opinion nationale, Il y a de quoi à s’inquiéter de ce que pourra être la position des membres du CORE GROUPE dans les jours à venir. Car, par effet papillon, la montée de la nouvelle administration américaine accouchera à de veritable changement de positions et d’opinions,ce, d’ici et d’ailleurs.
Au final, s’il arriverait que ces mêmes forces qui ont encouragées ce pouvoir en place dans ses actes incohérents se tourneraient contre lui, l’histoire devra nous rappeler qu’à chaque instant de notre vie de peuple lorsqu’on se trouve face à une réalité où l’on doit décider pour l’histoire et la vérité, au-delà de toute considération relative au réalisme politique, on doit toujours tenir compte de sa conviction et sa ligne idéologique car ce sont des valeurs qui ne trahissent jamais.