Des organisations des juges et des greffiers ont exigé un audit de la gestion des membres de l’actuel Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) avant les prochaines élections qui devraient, selon les membres du CSPJ, se tenir au cours de ce mois d’avril pour trois des quatre postes des magistrats à siège.
Alors que le Conseil supérieur du pouvoir judiciaire (CSPJ) a annoncé des élections pour ce mois courant afin de constituer sa 4ème judicature, des organisations des magistrats et celles des huissiers ont rejeté toute l’idée d’organiser des élections pour renouveler le personnel du CSPJ avant la tenue d’un audit.
Les membres de l’Association des juges indépendants qui veillent sur leurs indépendances totales (AJI-VIT) et brigade des huissiers indépendants pour l’émancipation nationale (BHEIEN) ont fait de l’audit une condition suffisante et nécessaire pour qu’il y ait des élections au sein du CSPJ pour trois des quatre postes des magistrats à siège. Ces organisations questionnent la finalité des prochaines élections et ses conséquences.
Se montrant très critique envers les actuels membres dudit Conseil, les organisations protestataires ont demandé aux futurs candidats de présenter leurs parcours dans le système judiciaire.
«Tous valeureux candidats respectueux des principes liés à l’intégrité doivent pouvoir être en mesure de présenter, eux aussi, leurs bilans, témoignant leurs parcours dans ce système, Un système déchu et chaotique d’ailleurs, surtout en matière d’élévation d’une société, qui mérite inévitablement d’être réorienté et recanalisé, pour avoir toujours priorisé l’oralité sur la bonne preuve, en terme de productivité efficace et nette…», écrit AJI-VIT et BHIEN.
Refusés de pratiquer la politique du corde raide, les responsables de AJIT-VIT et ceux de BHIEN invitent tous les partis au dialogue afin de trouver un dénouement favorable.