L’explosion d’un camion-citerne au niveau du rond-point Samari et Pont Grand-Bois (Cap-Haïtien), dans la nuit du 13 au 14 décembre 2021 a causé la mort à plus d’une soixantaine de personnes et blessée plusieurs dizaines d’autres. Un bilan provisoire en attendant la suite des interventions.
À mesure que les heures s’écoulent, le bilan s’alourdit. Si aux environs des 6 heures du matin, les chiffres disponibles faisaient état de 47 morts et des dizaines de blessés. Pour l’heure, le bilan dépasse déjà les soixantaines de tués, alors que les interventionnistes (Pompiers, ambulances et autres) essaient de progresser. Selon le maire adjoint de la commune, Patrick Almonord, les tués sont tellement carbonisés, il est impossible de les identifier. La majorité des victimes ne sont pas restées entiers, fait-il savoir.
S’agissant des blessés, certains sont dans des états très graves et, précisent les autorités, l’hopital Justinien, qui reçoit la majorité des rescapés, est dépassé. En ce sens, M. Almonord appelle à l’aide du gouvernement central en vue de soutenir le centre hospitalier et d’aider à transporter certains des souffrants vers d’autres hopitaux mieux équipés à prendre en charge leurs cas.
Du fait !
Le drame s’est produit aux environs de 12h20 AM, selon les riverains et témoins de la scène. Le camion, apparamment à grande vitesse a tenté d’épargner un motard à bout portant. Et, en désequilibre, il a heurté un poteau électrique en béton avant de renverser par terre. Une proie à portée de main pour les habitants qui se sont précipités sur le camion malgré les vaines démarches du chauffeur les suppliant de ne pas se rapprocher. Motos, cuvettes, gallons, entre autres, ont eté les ustensiles utilisés pour faire le plein.
Euphories, impatients, les pilleurs ont utilisé des mateaux pour casser le tang, rapporte le maire, la presse régionale et les témoins. Soudain, l’engin s’est explosé engloutissant tous ceux qui étaient dans son environnement rapproché. Le feu attisant a debordé tout le périmètre tuant dans leurs lits de paisibles citoyens en sommeil, car l’accident s’est survenu à quelques mètres d’une bidonville du Cap.
Jusqu’à la rédaction de cet article, les sapeurs pompiers (mairie, aviation) mobilisés depuis la nuit peinent encore à faufiler dans les couloirs exiguës de cette bidonville en vue de déblayer les espaces et identifier s’il y a d’autres morts ou des personnes à secourir.